Nana Njangu et ses deux enfants font partie des 30 survivants du crash du Boeing 727 de la compagnie Hewa Bora le 8 juillet 2011 à Kisangani au Nord-Est de la RDC.

Son histoire est tout aussi passionnante qu'incroyable. Un récit poignant qui aide autant qu'il émeut.

Pour rappel, le 8 juillet 2011, au moins 83 personnes périssent dans un crash d'un avion de "Hewa Bora" à Kisangani.

L'avion transportait 118 personnes et assurait la liaison Kinshasa-Kisangani-Goma.

Vers 13h GMT, l'avion s'écrase lors de l'atterrissage à l'aéroport de Kisangani, à 300m au-delà de la piste.

Au moins 83 personnes périssent sur-le-champ, dont 6 officiels du monde du football congolais, l'évêque d'Isangi et 2 grands opérateurs économiques de la ville de Butembo (Paluku Lolwako Salvin, très connu sous "PALOS", et Katembo Mahembe Pius).

Madame Nana Njangu, qui vient de perdre son époux depuis 3 mois, est dans ce vol avec ses 4 enfants (3 filles et 1 garçon). 

Par malheur, ses 2 filles les plus jeunes périssent (elles ont respectivement 11 et 2 ans lors du crash).

Tatiana et Christiana, les jeunes filles ayant péri dans le crash
Tatiana et Christiana, les plus jeunes filles ayant péri dans le crash 

Nana, son fils et sa fille ainés parviennent à sortir vivants de ce crash. Ils passeront plusieurs mois à l'hôpital, avant leur rétablissement.

Nana est une miraculée. Difficile de trouver un autre terme pour qualifier cette mère qui fera partie, avec ses 2 enfants, de la trentaine des survivants.

Nana Njangu, survivante
Nana Njangu, survivante

Aujourd'hui elle trouve consolation dans ses 2 enfants qui sont devenus un "grand garçon" et une "grande fille". 

Pas un jour ne passe sans que Nana ne pense à ce drame : « Cette histoire m’a rendue plus forte, je relativise beaucoup les choses », confie-t-elle.

Et Nana n'aime pas le terme de miracle : « Je parle de destin », conclut-elle.

Djedje et Paty, les survivants
Djedje et Paty, les survivants

Le rapport d'enquête établi après ce crash émettait plusieurs griefs à l’égard des autorités aéroportuaires congolaises : dans la tour de contrôle de Kisangani, les contrôleurs aériens n’avaient pas leur licence, les techniciens qui réalisaient les prévisions météo avaient dépassé l’âge de la retraite et leur matériel ne fonctionnait plus (ils étaient donc réduits à émettre des prévisions empiriques) et le matériel de secours anti-incendie n’était pas aux normes.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)




Joseph Seven

Joseph Seven - 08/07/2025 19:43 - Répondre 

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