Nous sommes dans un pays qui comptabilise ses morts, des conflits inter-ethniques, les conflits armés, les conflits politiques, les catastrophes naturelles, des incidents et accidents sont des sources des morts en masse dans ce pays.

Des morts de l’Est, du centre, du nord, du sud et de l’Ouest

Tous sont des morts mais sans même considération, il y a des morts de KINSANTU, de LIMETE, de  BOMA, qui sont des morts des deuils à la hauteur du national ; il y a des morts des May Moya, Bashu, de watalinga, d’Irumu, de Mambasa, Masambo, de  BUKAVU, de MINEBWE, de MAKOBOLA…sont des morts dans les oubliettes, des morts déconsidérés , des morts négligés, des morts écartés des autres vraies morts, des morts absentes des salons climatisés, des morts prohibés , des morts de la chroniques indéfinis, des morts  inconnus , des morts des BATUWANA, les morts des BANGO NA BANGO, des morts sans morts, des morts aux touches des machines de calculatrices, des morts des arrogants, des morts qui n’ont pas élu, des morts au dos des autochtones.

Sans aucun acte national, des morts sont enterrés en masse ;
Sans acte national,  des morts croquées par les moribonds sans cercueil.

Sans acte national, des morts  pourries en même le sol ; courbées sur leurs houes, machettes.

Sans deuil, ces morts qui se consolent.

Ils se consolent, car n’ayant pas  d’interlocuteur ;
Ils se consolent, car n’ayant pas d’âm es des personnes sans âmes ;
Ils se consolent, car n’ayant pas connaissance du prix de la paix ;
Elles se consolent, car sachant son statut de déconsidéré ;
Ils se consolent, car régnant dans les royaumes des inconnus ;
Ils se consolent, car exécutés en dehors des zyeutes  des décideurs ;
Ils se consolent, car n’étouffant aucun système politique ;
Ils crient dans les déserts   
Malgré les appels aux protestations, les oreilles  du leveur du gros fardons demeurent  bouchées,
Malgré les images sur les réseaux sociaux, les yeux de celui-là ne voient que des fleurs de la UWA REDI ;
Malgré les chansons révolutionnaires, les plateformes de téléchargement des musiques consomment pour rien les frais du peuple ordinaire qui auditionne et ré auditionne ces mélodies qui retrace la misère de la population, c’est juste de KALALAGWE,
Malgré les radios et télévisions qui étalent la misérable vie de la population, c’est juste des séries télévisés  « NOVELAS ».

Vraiment il faut des morts sans deuil.

Ils  doivent mourir, car ne freinant pas notre richissime carrière,
Ils doivent mourir, car justifiant nos dépenses,
Ils doivent mourir ; car  n’occupant aucune influence sur nos vies,
Ils doivent mourir, car leur sécurité n’étant pas notre priorité,
Ils doivent mourir, car construisant mal sur des espaces officiellement octroyés,
Ils  doivent mourir, car c’est depuis longtemps qu’ils sont dans ces situations meurtrières.
Ils  doivent mourir, vraiment ils doivent mourir et aucun deuil ne mérite pas, même sans droits des cimetières.
Des morts mortes
Aucun drapeau ne sera en berne pour déplorer ces morts,
Des morts des présidents étrangers vaux mieux que les morts des citoyens ordinaires,
Des morts sans attirances, des morts qui meurent, des morts mortes.
Des morts sans deuil.