
Lors de son intervention au cour de la 61ème réunion du conseil des ministres tenue le weekend dernier, le Président Félix Tshisekedi est revenu sur son plaidoyer pour la reconnaissance internationale du GENOCOST qu’il a poursuivi notamment en marge de la 80ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies tenue il y a quelques jours à New-York aux Etats-Unis.
Si ce dernier n’a pas bénéficié d’un fort engouement, Félix Tshisekedi, rappelant que le GENOCOST traduit l’ampleur des massacres, crimes de masse et violences systématiques qui ont endeuillé la RDC causant la perte de millions de vies humaines et la destruction de tissu social et économique du pays, a insisté pour que le plaidoyer pour sa reconnaissance ne se limite pas aux seules démarches diplomatiques.
Pour lui, cette bataille exige l’appropriation par tout un chacun de ce narratif national, « afin que cette histoire ne sombre jamais dans l’oubli » : « Il nous revient de porter la flamme de mémoire et de vérité afin que notre histoire ne soit jamais effacée ni instrumentalisée. Le GENOCOST ne doit pas être vécu comme un fardeau, mais comme un socle de dignité et de résilience, éclairant l’avenir de notre Nation. Cette appropriation exige toutefois d’écarter tout discours de haine ou replis xénophobes. Elle doit, au contraire, nourrir notre unité, renforcer la réconciliation avec notre mémoire et affermir notre volonté de bâtir un Congo plus juste, fort et solidaire », a- t- déclaré, réitérant que l’inscription du GENOCOST dans la mémoire universelle ne saurait être l’affaire d’un seul homme, ni du seul Gouvernement mais bien un devoir collectif et intergénérationnel.
Ainsi, en complément de son initiative visant l’élaboration d’une stratégie globale et progressive de plaidoyer pour la reconnaissance internationale du GENOCOST, le Chef de l’Etat congolais a évoqué la nécessité de faire en sorte que ce narratif soit disséminé dans toutes les couches de la population, en utilisant tous les canaux possibles et notamment à travers sa vulgarisation dans les quatre langues nationales de la RDC.
De plus, afin de pérenniser ce narratif, la Ministre de l’Education Nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, le Ministre d’Etat, Ministre de la Formation Professionnelle ainsi que la Ministre de l’Enseignement Supérieur, Universitaire, Recherche Scientifique et Innovations ont été appelés à engager une réflexion commune pour intégrer cette mémoire dans le système éducatif, de la maternelle à l’université.