À 72 ans, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a découvert un nouveau concept ce lundi 18 mai. Pour la première fois de son histoire, l’assemblée annuelle de l’agence des Nations unies s’est tenue virtuellement, Coronavirus oblige.

D’entrée, Antonio Gurerres a égratigné les pays qui ont « ignoré les recommandations de l’OMS ». Le secrétaire général de l’ONU a vu « très peu d’unité dans [notre] réponse face au Covid-19 » et a regretté : « Les pays ont suivi des stratégies différentes, parfois contradictoire, et [nous] en payons le prix fort. [...] Le virus s’est répandu dans le monde entier et se dirige maintenant vers les pays du sud, où il pourrait avoir des effets encore plus dévastateurs. »

L’OMS, prise pour cible par le président américain Donald Trump qui l’accuse de mauvaise gestion de la crise, a reçu une nouvelle attaque des États-Unis, signée Alex Azar, secrétaire américain à la Santé. « Soyons francs quant à l’une des principales raisons ayant fait que l’épidémie a échappé à notre contrôle : cette organisation a échoué à obtenir les informations dont le monde avait besoin, et son échec a coûté de nombreuses vies humaines », a-t-il lancé. Une manière aussi de relancer la querelle entre les États-Unis et la Chine, les premiers reprochant à Pékin d’avoir dissimulé l’ampleur de l’épidémie devenue pandémie.

La question d’un éventuel vaccin n’était pas en reste

Alors que le bilan de la maladie Covid-19 dépasse désormais les 315 000 morts et les 4,7 millions d’infections et que les reproches fusent de part et d’autre, un consensus semble émerger quant à l’usage d’un éventuel futur vaccin : tous souhaitent qu’il soit universel.

Antonio Gurerres veut que la recherche d’un remède soit « le point de départ » d’un mouvement d’unité contre le virus.

Emboîtant le pas à d’autres leaders mondiaux, le président chinois Xi Jinping a assuré qu’un éventuel vaccin élaboré dans son pays sera un « bien public mondial ». Le chef d’État a même promis une enveloppe de 2 milliards de dollars sur deux ans, consacrée à la lutte contre le Covid-19.

Pour le reste, Tedros Adhanom Ghebreyesus estime que l’OMS et ses membres ont « tous des leçons à tirer de cette pandémie ». « L’OMS est engagée à faire preuve de transparence, de responsabilité et d’amélioration continue », a-t-il insisté, tout en rappelant que « les risques restent élevés » et qu’il y a encore « un long chemin à parcourir ».




Ésaïe Tsongo

Ésaïe Tsongo - 19/05/2020 07:20 - Répondre 

Bon, on saurait pas à qui jetter Les pierres