Invité à se justifier auprès du ministre de l’intérieur Jacquemain Shabani sur un communiqué de la Conférence Episcopale Nationale du Congo dénonçant « la stigmatisation des Swahiliphones à Kinshasa » ; Mgr. Donatien Nshole nuance.

D’après les services de communication du ministère de l’intérieur, le secrétaire de la CENCO a précisé l’esprit et la lettre de ce communiqué que la première ministre Judith Suminwa avait par ailleurs démenti.

Le Ministre de l’inétrieur a pour sa part avancé que les faits évoqués par la CENCO « étaient des cas isolés », survenus après la publication du communiqué.

Jacquemain Shabani a fait savoir que la plupart de ces incidents avaient déjà reçu une réponse appropriée de la part du gouvernement : « Les faits présentés par la CENCO sont des cas isolés, relatifs à des délits de faciès. Ils ne reflètent en aucun cas une politique de stigmatisation systématique », a-t-il déclaré à l’issue de cette entretue.

Dans le même temps, il a appelé la CENCO à collaborer étroitement avec les services compétents avant de publier des informations sensibles.

Pour le ministre de l’intérieur, de telles communications, si elles ne sont pas vérifiées, « peuvent alimenter la psychose et servir les intérêts des ennemis de la République », surtout en cette période de guerre : « Il est indispensable d’alerter nos services en premier lieu pour certifier de tels faits avant de les rendre publics. Cela éviterait de faire le jeu de l’ennemi et de semer la division parmi nos concitoyens », a-t-il déclaré.