La province du Nord-Kivu fait face aux conflits armés dans plusieurs de ses grandes et petites agglomérations.

Si au Sud de la province cette situation est orchestrée par des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, à en croire différents rapports des experts de l'ONU ; au Nord de cette province sous état de siège, ce sont les terroristes de l'Allied Democratic Forces (Forces Démocratiques et Alliées [ADF]) qui est auteure des plusieurs atteintes dont les massacres des civils, des prises d'otages, incendies des maisons d'habitation et de commerce, les pillages des cheptels et tant bien d'autres dégâts qui sont toujours documentés et mis à l'actif de cet autre groupe terroriste étranger.

Consécutivement à cette situation dégradante, plusieurs civils vident leurs villages pour se réfugier dans des milieux estimés sécurisés.

Le poste frontalier de Kasindi, la 3ème porte d'entrée de la République Démocratique du Congo est à la frontière avec l'Ouganda, et reçoit des déplacés venus de partout ailleurs pour profiter de l'accalmie qui s'observe dans cette contrée du territoire de Beni au Nord-Kivu.

Dans un entretien avec la presse locale la semaine écoulée, le chef de secteur de Ruwenzori, Monsieur Kasereka Mapathi Japhet, sans donner plus des détails sur le nombre de la dernière vague des déplacés de guerre dans cette agglomération ; a confirmé l'arrivée des personnes déplacées qui viennent des zones en turbulences et sous l'emprise des rebelles du M23.

Cette autorité sectorielle a appelé sa population à réserver, en signe de solidarité, un accueil chaleureux à tous ces déplacés qui fuient les atrocités dans cette partie de la province du Nord-Kivu :  « Nous devons les accueillir, ce sont nos compatriotes qui, certains n'arrivant pas à supporter le traitement inhumain des ennemis de notre pays, notamment l'armée Rwandaise avec ses supplétifs du M23, sont obligés de fuir. Nous devons nous montrer hospitalier et généreux en les accueillant et en les apportant un soutien dans la mesure du possible afin que ces derniers puissent vivre dans des conditions de vie acceptables », a-t-il fait savoir.

Il a toutefois insisté « sur la vigilance tous azimuts » pour éviter des infiltrations des ennemis dans la communauté :  « Cela ne doit pas nous pousser à être distrait, parce  que l'ennemi peut s'infiltrer parmi eux, et préparer son propre terrain. C'est pourquoi nous devons être vigilant », a-t-il ajouté.

Il faut dire que le poste frontalier de Kasindi c'est l'un des milieux de la région de Beni qui a plus des déplacés de guerre qui vivent dans des maisons d'accueil.

Les dernières statistiques révélées par l'autorité locale et le comité des déplacés fait état d'au moins 5.000 nouveaux ménages recensés lors de la récente vague.

Les structures civiles plaident pour l'implication des autorités étatiques afin de rétablir la sécurité et la paix dans leurs zones pour leur permettre de retourner dans leurs villages respectifs.

Entre-temps, elles invitent les organismes d'aide humanitaire à leur venir en aide.