Des experts de Nations unies confirment qu’ils disposent de preuves solides, que les troupes rwandaises combattent aux côtés du groupe rebelle M23 dans l’est de la RDC.
Le Rwanda a précédemment démenti les accusations du gouvernement congolais selon lesquelles il soutiendrait le M23 et aurait envoyé des troupes en RDC. Le M23 a nié recevoir un soutien rwandais.
Le ministre congolais de la Communication et des médias, Patrick Muyaya, a rapidement réagi après la confirmation par l’ONU. « La vérité finit toujours par triompher Nous nous réjouissons des conclusions du travail du groupe d’experts des Nations Unies ››, a dit le ministre congolais avant d’ajouter: « Nous espérons que les conclusions seront vite tirées pour mettre fin à l’ingérence du Rwanda et ramener une paix durable », dans un tweet.
En réponse sur ce que Kigali qualifie des allégations fausses de la part du gouvernement congolais sur le rapport non encore publié par l'ONU, on peut lire dans la réaction du Rwanda que, le Conseil de sécurité de l'ONU a reçu un rapport du Groupe d'experts de l'ONU sur la RDC en juin 2022, qui ne contenait aucune de ces allégations, et un rapport à mi-parcours est attendu en décembre. 
« Cela ne peut être qu'une tactique pour détourner l'attention des vrais problèmes » poursuit Kigali qui soutient que « tant que le problème des FDLR, qui opèrent en étroite collaboration avec l'armée de la RDC, n'est pas pris au sérieux et résolu, la sécurité dans la région des Grands Lacs ne peut être assurée. »
« Cela se passe au vu et au su de la MONUSCO, présente en RDC depuis plus de vingt ans, mais sans solution en vue », ajoute-t-il.
« Le fait est qu'il y a eu des attaques et des bombardements depuis la RDC vers le territoire rwandais à plusieurs reprises, faisant des morts et des destructions de biens. Des enquêtes ont été faites, et ont même fait partie du rapport du groupe d'experts de l'ONU en juin. Le Rwanda a le droit légitime et souverain de défendre son territoire et ses citoyens, et pas seulement d'attendre que la catastrophe se produise », indique le communiqué de Kigali qui souligne que la présence du M23 et ses origines sont bien connues comme un problème de la RDC, dont ils cherchent à faire un fardeau pour les autres pays. 
« Le Rwanda a désarmé et cantonné les combattants du M23 loin de la frontière de la RDC. D'autres dispersés dans la région, qui sont en conflit avec leur gouvernement, ne relèvent pas de la responsabilité du Rwanda. Le Rwanda accueille également des dizaines de milliers de réfugiés congolais, dont beaucoup depuis plus de 25 ans », soutient Kigali qui affirme qu’il travaille pour la paix et la stabilité dans la région.