L’opposant Lazarus Chakwera, proclamé samedi vainqueur de la présidentielle par la Commission électorale du Malawi a prêté serment, ce dimanche 28 juin. Il est officiellement crédité de près de 60% des suffrages face au sortant, Peter Mutharika, dont la réélection, l’an dernier, avait été annulée pour cause de fraudes massives. Mais ce dernier dénonce, à son tour, des fraudes et son parti appelle à organiser un troisième scrutin. La bataille électorale n’est donc pas terminée.

Au cours de sa cérémonie d'investiture, Lazarus Chakwera, ancien pasteur évangéliste âgé de 65 ans, s’est dit « rempli d'une joie indescriptible ».

Il affirme s’être lancé en politique en réponse à un appel de Dieu. Pendant un quart de siècle, ce père de quatre enfants, né dans une famille pauvre, a dirigé une congrégation évangéliste. Aujourd’hui encore, il termine chacun de ses meetings par une prière.

C’est en 2013 que ce diplômé de philosophie et de théologie, également chanteur de gospel à ses heures, a pris la tête du MCP, l’ancien parti unique du Malawi qu’il a tenté de réformer. Le parti, avant ce samedi soir, n’avait plus été proclamé vainqueur d’un scrutin, depuis l’accession au multipartisme.

Réputé charismatique, Lazarus Chakwera a bâti sa popularité en prônant la rupture avec le régime de son prédécesseur et avec la promesse de lutter contre la pauvreté et la corruption.

Dans sa course à la présidentielle, il a également reçu plusieurs soutiens de poids comme celui du vice-président, Saulos Chilima, qui a claqué la porte du camp présidentiel, et celui de l’ex-présidente Joyce Banda.

Il a fait sensation dans son pays en arrivant à faire annuler la présidentielle, l’an dernier, dont il était sorti perdant, ce qu’il contestait, pour finalement être proclamé vainqueur ce samedi.




Justin

Justin - 29/06/2020 00:11 - Répondre 

Courage au membres du gouvernement