Comme à ses habitudes, le Cardinal Fridolin Ambongo, a critiqué la situation générale de la RDC lors de la messe pascal le weekend dernier à Kinshasa.
Dès l’entame de son homélie, le prélat catholique a posé un diagnostic très critique sur l’état du Congo : « Nous savons très bien que notre pays est aujourd’hui un pays en agonie, un grand malade dans un état comateux. La justice est la première instance à bafouer les droits de simples citoyens et nous tenons ici des discours comme si nous étions forts. La réalité est que le Congo n’a pas d’armée », a dit le cardinal Ambongo, soulignant que l’Est de la RDC continue d’être occupé tandis que le pays « n’a aucune force pour défendre l’intégrité de son pays. Un éléphant aux pieds d’argile (...) c’est très grave pour une nation comme la nôtre », a-t-il signifié.
Il a invité les autorités étatiques à cesser des actes susceptibles de pousser à la rébellion en référence au ralliement de certains cadres de l’ex-parti présidentiel au M23.
« Nous pouvons les traiter de traîtres, ils ont pris la cause de l’ennemi, mais la question de fond, c'est pourquoi ces gens ont-ils agi de cette manière-là ? C’est parce qu'au niveau d’ici, nous continuons à poser des gestes qui blessent les autres, qui fragilisent la communion nationale, qui excluent les autres », a-t-il soutenu l’archevêque de Kinshasa, estimant que la RDC touché le bas-fond de la souffrance : « Notre pays est en train d’être dépecé et nous faisons comme si ce n’est pas notre pays. Demain nous n’aurons que nos yeux pour pleurer », a-t-il lancé, faisant savoir par ailleurs que la RDC n’est pas que victime de ses dirigeants, pointant aussi la voracité des compagnies minières et les visées territoriales expansionnistes de ses voisins.
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