Beni : Après 4 ans d'accalmie, les terroristes ADF surgissent à Loselose et tuent des civils

Une attaque des terroristes des Forces Démocratiques et Alliées ADF au village de Loselose, en secteur de Rwenzori dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, a fait 4 morts et plusieurs blessés civils aux côtés des maisons et motos incendiées.

Selon les sources civiles sur place, les rebelles de ce mouvement terroriste ont opéré, la soirée du dimanche 05 Janvier 2024, causant ainsi ces dégâts humains et matériels qui jusqu'alors restent provisoire.

« Nous avons été surpris par cette attaque d'hier, ils (les terroristes ADF), sont arrivés dans notre village et tué 4 civils ; d'autres sont grièvement blessés. Nous souhaitons que les deux armées (FARDC-UPDF) puissent redoubler d'efforts pour essayer de maintenir leurs troupes malgré l'accalmie qui s'observe dans différentes agglomérations. Ce énième cas qui intervient 4 ans après doit nous interpeller sur la présence des terroristes dans les profondeurs du Parc national des Virunga où ils ne sont pas traqués » a Indiqué un habitant de la place, déplorant « le laxisme des forces armées coalisées » qui devraient intervenir après que l'alerte sur le mouvement de ces terroristes a été transmise.

Notez que ceci intervient quelques jours après une autre attaque de ces mêmes terroristes ADF dans le secteur de Beni-Mbau près de la commune où ils ont tué en l'espace de 2 jours, 7 civils.

Face à cette situation, les structures de la société civile forces vives du territoire de Beni demandent au gouvernement congolais de prioriser la question sécuritaire dans la région de Beni autant qu’il le fait pour la guerre contre les rebelles du M23 dans la partie sud de la province Nord-Kivu.

Pour l'écrivain et journaliste d'investigation Nicaise Kibel bel oka a régulièrement soutenu que « les terroristes ADF/MTM n’ont pas besoin d’effectifs réduits de l’armée congolaise pour opérer à Beni et en Ituri, mais qu’il faudrait au contraire les combattre avec de petites unités FARDC qui doivent opérer comme eux. »

Une approche bien différente de celle avancée par la société civile forces vives du territoire de Beni qui elle estime qu'il faut plutôt renforcer les troupes sur différentes lignes de front pour essayer d'endiguer leur activisme.