Le président Félix Tshisekedi a échangé ce vendredi 13 novembre avec les gouverneurs de provinces dans le cadre des consultations qu’il a initiées.

Ils sont presque tous membres du Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme politique de Joseph Kabila qui a refusé pourtant de prendre part aux consultations présidentielles, et ont donné leur entendement par rapport à cette démarche du président de la république.

Richard Muyej, gouverneur du Lualaba qui a pris la parole au nom de ses collègues, a affirmé que l’Union sacrée n’a pas pour objectif le « débauchage ».

« Nous avons parlé de manière transparente et claire. Nous venons de constater que nous avons le même entendement concernant l'Union sacrée de la nation. Il s'agit pour nous d'un nouvel élan de renforcement de la cohésion nationale de manière à réduire le risque de choc politique mais nous sommes aussi d'accord qu'il ne s'agit pas d'une stratégie pour consolider un camp contre l'autre ou un camp pour minorer un autre », a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’ils ont suggéré au chef de l’état de réfléchir profondément sur la possibilité de renforcer la coalition FCC-CACH : « Nous avons tout le respect pour cette haute autorité et nous faisons confiance en sa sagesse parce que nous voudrions que tout ce qui sortira de cette consultation privilégie le bien-être de notre peuple, la paix, l'unité et que nous puissions ensemble, en regardant dans la même direction, soutenir l'élan de développement », a ajouté le gouverneur Richard Muyej.

Il faut dire que la tension au sein de la coalition au pouvoir est vive ces derniers jours.

Alors que le FCC dénonce une tentative de débauchage dans son camp par son partenaire CACH, plus que jamais discordant, ce dernier s’en défend avec des explications pas toujours claires.

Pour cette participation des gouverneurs aux consultations du président de la république, le FCC explique qu’il reste respectueux des concertations inter-institutionnelles.