
A l’occasion du lancement officiel le mercredi 18 juin dernier d’un nouvelle plateforme politique dénommée « Coalition de la Gauche Congolaise », Jean-Marc Kabund, ancien bras droit de Félix Tshisekedi passé depuis dans l’opposition, est revenu sur la crise en cours en RDC, marquée notamment par la guerre contre le M23 à l’Est.
Critiquant la gestion de cette crise par le régime Tshisekedi qu’il estime « incapable de sécuriser les congolais et de protéger l’intégrité territoriale du pays », Jean-Marc Kabund a alerté sur un risque de balkanisation : « Au regard de l’ampleur de cette tragédie nationale, nous mettons aujourd’hui la communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU et l’Union Africaine, devant leurs responsabilités historiques. Ces Organisations internationales ne peuvent rester passives, face à l’occupation avérée d’une partie de notre territoire par une armée étrangère, et face aux discours séparatistes visant des résultats incalculables, conçus pour paver la voie à la balkanisation de notre chère Nation », a-t-il déclaré.
L’ancien premier vice-président de l’assemblée nationale a ainsi proposé un dialogue à deux niveaux.
Le premier, explique-t-il, vise à mettre autour d’une table Kinshasa et Kigali sous la médiation de la communauté internationale ; avec pour objectif « de mettre fin à l’agression rwandaise » : « Nous souhaitons que le Rwanda et la RDC soient amenés à trouver un terrain d’entente sous la pression et l’ingénierie diplomatique de toutes les Organisations internationales. Tous les processus déjà engagés de Doha aux approches de Luanda et de Nairobi, intégrés au processus de Lomé, en passant par le processus de Washington doivent impérativement aboutir à deux objectifs non négociables : la cessation immédiate des hostilités et le retrait inconditionnel de l’armée rwandaise de notre sol. Ce retrait devra ensuite être rigoureusement surveillé et contrôlé par le Conseil de sécurité de l’ONU, avec des mécanismes de vérification impartiaux et contraignants », a-t-il avancé.
Nous avons foi en l’avenir de la RDC... pic.twitter.com/IRvMsjEaHn
— Jean Marc KABUND-A-KABUND (@kabund_jmkkrock) June 19, 2025
Quant au deuxième niveau de dialogue, Jean-Marc Kabund a expliqué que ce dernier consiste à la tenue d'un dialogue global et inclusif entre congolais « pour une cohésion nationale durable » : « La Coalition de la Gauche Congolaise demande fermement au Conseil de sécurité de l’ONU, appuyé par l’Union africaine, de prendre une résolution contraignante afin de pousser le pouvoir de Kinshasa à convoquer, sans tergiverser, un dialogue national inclusif […] Ces deux organisations internationales devront non seulement garantir la bonne tenue de ces pourparlers par la désignation d’une médiation, mais aussi veiller à l’application sans faille de l’accord politique qui en résultera. Un tel dialogue, conduit sous une médiation internationale crédible et neutre, serait le seul à garantir que les résolutions adoptées ne restent pas lettre morte, comme ce fut malheureusement le cas par le passé, notamment avec certaines résolutions de la Conférence nationale souveraine en 1992 et du dialogue de la CENCO en 2016 », a-t-il souligné.
Il faut dire que Jean Marc Kabund-A-Kabund préconise depuis sa sortie de prison, un processus interne réunissant le pouvoir en place, l’AFC/M23, l’Opposition politique non armée dans sa diversité et la société civile, sous une médiation internationale ou régionale « pour mettre un terme à la guerre qui se poursuit dans l’Est de la RDC. »
1 Commentaire
Joseph Seven - 19/06/2025 16:09 - Répondre
🤔🤔🤔