Dialogue, cohésion nationale, révision constitutionnelle : La classe politique à l’heure des débats

Alors que la RDC fait face à de nombreux défis dont ceux sécuritaires, avec la situation de la guerre dans l’Est du pays et l’insécurité généralisée, et socioéconomiques, qui découlent essentiellement de la baisse drastique du pouvoir d’achat ; nombreux estiment qu’il est plus qu’opportun pour la classe politique congolaise de réfléchir sur une issue de la crise.

Ceci, intervient dans un contexte politique particulier où la majorité au pouvoir semble en grandes difficultés dans quasiment tous les secteurs et sans solution jusque-là, et où l’opposition, quasi inexistante au parlement, se divise un peu plus davantage.

C’est notamment sur la question d’organiser un dialogue en vue d’une cohésion nationale.

Une proposition avancée par Adolphe Mzuzito et visiblement soutenue par Martin Fayulu, tous deux candidats à la dernière présidentielle ; mais rejetée par Moise Katumbi ainsi que d’autres membres de l’opposition.

Sur ce sujet, le camp présidentiel semble se rétracter et songerait désormais à une « révision pure et simple de la constitution » pour… « des raisons inavouées » à en croire ses détracteurs.

En effet, l’organisation d’un référendum est même envisagée ; une information non confirmée par le ministère de l’intérieur après l’apparition dans les réseaux sociaux d’un document confidentiel portant sur ce sujet.

#RDC: Les peuples 🇨🇩 n'ont pas besoin de réviser la constitution, mais plutôt de changement des conditions de leurs vies.
La const ne bloque pas le dévemt. La const n'a aucun impact sur la situation que nous vivons si ce n'est pas une mauvaise interprétation visant les intérêts pic.twitter.com/LowF61Z4Gu

— Me Kuminga Mayanga_KM (@Kuminga_KM) September 22, 2024

Mais ce dernier point est sans nul doute celui de la discorde, et qui semble « inquiéter une bonne partie de l’opposition politique. »

Olivier Kamitatu, un proche de Moise Katumbi, qui rappelle que l’actuelle Constitution de la RDC a été adoptée à 85 % par le peuple, affirme que celle-ci « est parmi les plus démocratiques du monde. »

En clair, « pas question de toucher à la constitution. »

Un parlement de facto aurait élaboré la Constitution ? Un président de facto l’aurait promulguée ? Et, pour cette raison, il faudrait en changer pour « sauver » la #RDC ?
L’amnésie sélective d’un ancien Premier Ministre - qui est le produit des Institutions démocratiquement… pic.twitter.com/FilgKTsDfK

— Olivier Kamitatu Etsu (@OlivierKamitatu) September 21, 2024

Il faut dire que certains observateurs craignent que le Président, qui est à son deuxième mandat, ne cherche à revoir la constitution pour lever le verrou de la limitation du nombre de mandats, ou encore rallonger la durée du mandat du président de la République.