
Après avoir annoncé l’envoie ce lundi 17 mars 2025 à Luanda d’une délégation pour prendre part aux négociations directes avec le gouvernement congolais, le M23 décline l’invitation de l’Angola, médiateur dans le conflit à l'Est de la RDC.
Ce mouvement rebelle pointe les sanctions prises par l’Union Européenne à l’encontre de certains de ses cadres dont son président Bertrand Bisimwa.
Dans un communiqué, le M23 accuse ainsi l’Union Européenne de « saboter les efforts de paix en RDC et de rendre impossibles ces pourparlers tant attendus » : « Les sanctions successives imposées à nos membres, y compris celles adoptées à la veille des discussions de Luanda compromettent gravement le dialogue direct et empêche toute avancée », indique ce so communiqué.
COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE L’ALLIANCE FLEUVE CONGO DU 17 MARS 2025
— Lawrence KANYUKA (@LawrenceKanyuka) March 17, 2025
L’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) exprime ses profonds regrets de constater que certaines institutions internationales s’emploient délibérément à saboter les efforts de paix en République Démocratique du Congo et à… pic.twitter.com/TpsAB8DPKW
Sur X, Corneille Nangaa a de son côté expliqué que les sanctions l’Union Européenne « s’inscrivent dans une dynamique d’entrave à la résolution de la crise » : « Autant il y a un cessez-le-feu décrété, autant aucun camp ne peut poser d’actes ni bénéficier des décisions de nature à fragiliser l’autre partie au conflit. Cette attitude de la part de l’UE, qui s’apparente à une politique de deux poids deux mesures place l’AFC dans l’obligation de reconsidérer sa participation aux pourparlers de Luanda et ce, jusqu’à nouvel ordre », a-t-il déclaré ajoutant que le fait d’inviter aux pourparlers « des personnes dont les droits civils et politiques, y compris les droits économiques et sociaux ont été spoliés par le régime illégitime de Kinshasa revient à cautionner cette injustice. »
En prenant unilatéralement des sanctions contre les dirigeants de l’Alliance Fleuve Congo, l’Union Européenne s’inscrit dans une dynamique d’entrave à la résolution de la crise.
— Corneille Nangaa (@CNangaa) March 17, 2025
Autant il y a un cessez-le-feu décrété, autant aucun camp ne peut poser d’actes ni bénéficier des…
Il faut dire que la tenue de ce dialogue était incertain du fait notamment du flou entretenu par le président Félix Tshisekedi qui n’a pas clairement donné sa position sur cette question, mais aussi au vu de la poursuite des combats entre les rebelles et les forces gouvernementales sur plusieurs fronts au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Aussi, le M23 qui avait fait remarquer que le gouvernement congolais s’est toujours opposé à toute initiative de dialogue direct, a exigé au Président Félix Tshisekedi « d’exprimer publiquement et sans ambiguïté son engagement pour des négociations directs avec lui. »
Toutefois, l’Angola a affirmé que les négociations directes entre Kinshasa et e M23 « débutent le mardi 18 mars à Luanda comme annoncé », indiquant que la délégation de la RDC est déjà dans la capitale angolaise.
1 Commentaire
Joseph Seven - 17/03/2025 21:58 - Répondre
🤔🤔🤔