Elections en RDC : La CENI ne cède pas aux demandes de l’opposition

Dans un communiqué publié le lundi 10 juillet dernier, la CENI est revenue sur les préoccupations exprimées il y a quelques jours, par les leaders des partis politiques de l'opposition. 

Celles-ci portaient notamment sur la recomposition de la CENI ; la recomposition de la Cour Constitutionnelle ; la révision de la loi Électorale ou encore le préalable de l'identification et de l'enrôlement des électeurs dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Kwamouth.

La CENI n’a clairement pas cédé à la plupart de ces demandes.

La Centrale électorale, qui a rappelé être une institution d'appui à la démocratie dont les missions sont tirées de la Constitution de la République, a expliqué ne pas pouvoir répondre des matières qui ne sont pas matériellement du champ de ses prérogatives conformément aux prescrits de l'article 9 de sa loi organique.

« L'Assemblée Plénière fait donc observer que certaines requêtes susvisées n'ont aucune pertinence avec le mandat constitutionnel ou les prérogatives de la CENI. Les compétences étant d'attribution, la CENI ne saurait être fondée de les rencontrer », explique-t-elle dans son communiqué.

COMMUNIQUE DE PRESSE N°032/CENI/2023
Relatif aux échanges entre le Président @dkadimaofficiel et quelques leaders des partis politiques de l'opposition & les visites de terrain des Membres de la #CENI au sein des Bureau de Réception et de Traitement des Candidatures( BRTC). pic.twitter.com/5cAI2grp7I

— Ceni-RDC (@cenirdc) July 10, 2023

S'agissant du point sur la publication des listes des électeurs et de l'audit externe du fichier électoral, le CENI estime que « rien ne peut justifier des actes qui s'affranchissent des prescrits de la Loi Électorale. »

Elle soutient également que l'audit externe du fichier électoral ne constitue pas en soi une exigence légale, et moins encore réglementaire dans le contexte de la RDC. 

« Cet audit est plutôt une activité calendaire qui fait partie de bonnes pratiques reprises dans le Plan Stratégique de la Centrale Électorale en vue de répondre au souci de transparence dans la constitution du fichier électoral et de toutes les autres opérations. C'est de plein gré que la CENI s'y est soumise », pointe -t-elle, ajoutant qu’aucun argument sérieux n'est venu contredire les conclusions de cette mission. 

Reste à savoir la réaction de l’opposition congolaise qui tient à la révision du processus électoral en cours.