Taille du Gouvernement et du parlement : Le plan de Delly Sesanga pour réduire le train de vie de l’état

Dans une tribune, le député nationale Delly Sesanga a donné sa vision de la réduction du train de vie de l’état.

Revenant sur le récent débat général sur l'adoption de la loi de finances 2022, Delly Sesanga a affirmé que les Congolais portent un intérêt à leurs finances publiques.

Il explique que malgré l’expérience de la crise de la COVID19, la politique mise en œuvre dans le budget 2022 est résolument régressive incarnant un État indolent, insouciant et délié de ses obligations fondamentales et qui se complait dans son incapacité à assurer ses missions régaliennes et de promouvoir le bien-être collectif.

L’enjeu, explique-t-il, est de sortir la RD CONGO de la situation de l’État failli post-conflit : sous-dimensionné et donc mou en interne et, faible à l’extérieur, réduit au statut d’un État-client dans la sous-région. Les finances publiques représentent un aiguillon dans la voie de la reconquête et de la préservation de notre indépendance nationale : « Il n’y a pas d’État fort sans finances publiques saines et fortes ! Pour y parvenir, il faut sortir de la conception de l’État distributeur automatique des privilèges et avantages à des clientèles politiques, pour une conception moderne de l’État », explique le député national.

Celui qui s’est engagé dans une politique pour la REDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ETAT a présenté un plan axé sur 10 engagements qui peuvent devenir des mesures « si tous ceux qui croient en cette vertu vont au-delà du discours, en prêchant d’abord par l’exemplarité. »

C’est notamment la réduction à 250 membres l’effectif du cabinet du Président de la République et la rationalisation de l’organisation du cabinet qui pourrait rapporter jusqu’à 100 millions USD d’économie, la réduction de la taille du Gouvernement à 35 membres soit 25 ministres et 10 Vice-ministres pour arriver à 45 millions USD d’économie, la réduction du coût de fonctionnement de l’Assemblée nationale et du Sénat qui pourrait générer jusqu’à 130 millions USD d’économie, ou encore la rationalisation des missions des officiels, en mettant fin au trafic des missions à la Présidence de la République, les Ministères et autres services publics de l’État pourrait dégager jusqu’à 50 millions USD.

L’abrogation des Décrets n°18/039 et n° 18/038 déterminant respectivement les avantages et devoirs reconnus aux anciens Premiers ministres, d’une part et d’autre part les avantages et devoirs reconnus aux anciens membres du Gouvernement, et la révision du régime des avantages accordés aux anciens Présidents de la République et la limitation dans le temps des avantages accordées aux anciens chefs de corps constitués, la rationalisation du statut des membres des Institutions d’appui à la démocratie, la dissolution du CNSA et la suppression de nombreux organismes administratifs rattachés à la Présidence de la République, la suppression des féodalités fiscales instituées en rente de situation au profit des organismes inefficients et détournées de leurs mission légale (FONER, ARPTC, FPI, LE GO PASS, le Comité de suivi des prix des produits pétroliers) et budgétisation de leurs ressources pour une meilleure gestion de la fiscalité affectée, la réduction de la taille de l’Assemblée nationale de 500 membres entre 300 et 350 membres à partir de la 4ème législature, et enfin, le renforcement de l’encadrement légal de la gestion  budgétaire des Provinces.

Delly Sesanga explique que ce plan, qui peut rapporter entre 500 et 635 millions d’économie à la RDC, exige au-delà de la volonté politique une force morale et politique, fondée sur une certaine idée de la République et de l’État.

« L'enjeu de cette première phase de réduction du train de vie des institutions est de concourir à l’avènement de cette nouvelle manière d’entrevoir la gestion de la chose publique », ajoute-t-il, affirmant que les marges globales de cette stratégie doivent être prioritairement affectées dans un plan de redéploiement budgétaire dans les secteurs de défense nationale et la sécurité du territoire ; de la justice ; de l’administration publique et territoriale et de la santé ainsi que de l’éducation.

 « Sur cette trajectoire, il deviendra clair que nous ne poserons plus la question si nos voisins construiront nos routes sur notre sol ou s’ils nous construisent des villages modernes là où le devoir national exige un minimum de dignité et de vision stratégique », conclut-il.




Richard KUBUYA

Richard KUBUYA - 22/11/2021 17:22 - Répondre 

Très vrai....