Nous sommes en mars, mais comme c’est notre première rencontre en 2023, je vous souhaite une très bonne et heureuse année pleine de santé et de succès.
Notre dernière rencontre remonte au 1er juin 2022 ici même à Goma au début de l’offensive de la rébellion du M23. Depuis, beaucoup d’événements douloureux, vécus ensemble, ont eu lieu.  L’année 2022 a été tragique pour le peuple congolais et pour la MONUSCO avec la mort de très nombreux civils et de casques bleus. J’exprime, encore une fois, les condoléances de la MONUSCO et du système des Nations Unies à leurs proches. Je tiens également à exprimer ma solidarité aux milliers de personnes déplacées qui vivent dans des conditions très difficiles.
En plus d’être une année difficile pour nous tous, 2022 a aussi été mouvementée et pleine de défis pour la mission. Dans la partie Est de la République démocratique du Congo, l’hostilité des groupes armés continue de causer des souffrances terribles aux populations et à déstabiliser cette partie du pays, notamment au Nord-Kivu et dans l’Ituri. Cette situation est également aggravée par les multiples entraves à la mobilité des Casques Bleus pour l’accomplissement de leur mandat de protection des civils et de soutien aux Forces de défense et de sécurité congolaises.  
Cette conférence de presse qui nous réunit aujourd’hui clos une tournée de 6 jours dans l’Est de la RDC. Je suis venue constater sur le terrain l’impact de la détérioration de la situation sécuritaire sur la vie de centaines de milliers de personnes vulnérables dont des femmes et des enfants. Je suis également venue m’enquérir des voies et moyens de surmonter les défis à la mise en œuvre du mandat de la Mission, en prélude à la visite du Conseil de Sécurité prévue du 9 au 12 mars. Je me suis rendue dans les sites de déplacés de Bushagara et Mugerwa dans le Nord-Kivu et de Kizonge en Ituri. J’ai rencontré des femmes et des hommes en détresse, mais qui gardent l’espoir. Ils n’ont qu’un souhait : le retour de la paix pour qu’ils puissent retourner chez eux en toute sécurité. C’est notre souhait commun.