S’exprimant au sujet du rapport du Groupe d’Experts des Nations Unies sur la République Démocratique du Congo sur la guerre en cours contre le M23, transmis au Président du Conseil de Sécurité en date du 31 mai 2024 ; le Gouvernement congolais a signifié que ce rapport présente des preuves accablantes et indiscutables de l’agression de la RDC par le Rwanda.

« Il utilise près de 4.000 militaires, nombre largement supérieur à celui des terroristes M23, comptant aussi des enfants mineurs et des personnes recrutées notamment de force dans les localités sous occupation et dans les camps de réfugiés au Rwanda et en Ouganda. Il établit sans ambages que l’armée rwandaise (RDF) commande et contrôle ce mouvement d’agression », souligne un communiqué du Gouvernement congolais qui ajoute que les Experts « mettent aussi en évidence que le pillage des ressources minières et forestières occasionné par cette instabilité qui profite principalement au Rwanda.

 « Ce rapport vient ainsi confirmer le point de vue de la République Démocratique du Congo sur les raisons économiques de cette guerre d’agression qui a fait plusieurs morts et des millions des déplacés, condamnés à vivre dans des conditions infrahumaines », poursuit le Gouvernement congolais qui appelle toutes les Nations civilisées, éprises de paix et de justice, ainsi que l’ensemble de la communauté internationale, à prendre des mesures politiques, économiques et judiciaires sévères à l’encontre du Rwanda et de ses dirigeants, « dont les troupes opérant en République Démocratique du Congo ciblent aussi les casques bleus et les infrastructures de la MONUSCO qui sont des faits constitutifs de crimes de guerre. »

Par ailleurs, le Gouvernement de la RDC dit prendre acte des informations faisant état des cas de rapprochement circonstanciel, à des niveaux non politiques ni stratégiques, des certains agents publics avec des groupements non étatiques sous sanctions des Nations Unies.

Enfin, le Gouvernement de la RDC rappelle que « toutes les fois que des graves soupçons de crimes et d’autres actes illégaux ont pesé sur des agents publics impliqués dans cette crise, il s’est toujours assuré que les présumés auteurs en répondent devant des juridictions compétentes. »