Le gouvernement congolais dénonce de nouvelles exactions commises par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, dans les zones sous leur contrôle dans l’Est du pays.

Dans un communiqué publié le ce samedi 1er novembre 2025, le ministre de l’intérieur a affirmé que les rebelles multiplient des violations des droits humains et sont à la base de plusieurs exactions contre les civils : « Il est signalé plus de 123 cas d'assassinats et exécutions sommaires, plus de 223 cas de viols, des centaines de cas d’enlèvements et de recrutements forcés, une centaine de cas de tortures corporelles, dont des élèves, des incendies de maisons, occupation illégale des résidences et des terres agricoles ainsi que plusieurs cas de pillages, enregistrés du 3 au 31 octobre 2025 », avance le ministre Jacquemain Shabani qui évoque par ailleurs un recrutement forcé d’une centaine de jeunes à Bukavu le 14 et 28 octobre dernier.

Pour lui, ces faits constituent « une violation flagrante de l’intégrité territoriale de la RDC », des instruments juridiques internationaux sur le droit de l’homme, de la Charte des Nations Unies, de l’Acte constitutif de l’Union Africaine ainsi que de la Résolution 2273 du Conseil des Nations Unies de l’ONU qui appelle à la cessation des hostilités et surtout l’accord de paix de Washington et la déclaration de principes de Doha.

Il faut dire que ceci intervient alors qu’un nouveau round des pourparlers directs entre Kinshasa et le M23 est annoncé pour la semaine prochaine au Qatar ; ce qui laisse craindre un nouveau blocage de ce processus qui peine à apporter un changement notable sur terrain.