
Au cours d’un briefing de presse animé conjointement avec le porte-parole du Gouvernement congolais, la Ministre nationale de l’éducation et nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, est revenue sur les mesures prises par l’exécutif central pour contenir les conséquences de la guerre contre le M23 dans l’Est de la RDC, qui impacte négativement sur le système éducatif dans le Nord-Kivu et ay Sud-Kivu.
Elle a fait savoir que l’enseignement dans les zones contrôlées par les rebelles est devenu incertain, affectant plus d’un million d’élèves.
« La psychose règne à Goma, Bukavu et dans d’autres territoires. Les parents hésitent à envoyer leurs enfants à l’école en raison d’un climat d’insécurité persistant », a indiqué Raïssa Malu qui a dénoncé ce qu’elle présente comme « un double crime commis par le Rwanda. »
Elle a souligné que cette situation a des répercussions très négatives sur l’avenir des enfants, malgré les efforts déployés par le gouvernement congolais.
« Plus d’un million d’élèves sont confrontés au problème d’accès à l’Éducation nationale, et cette situation soulève des inquiétudes non seulement de la part du gouvernement, mais aussi de l’Organisation des Nations Unies », a ajouté la ministre de l’éducation nationale.
Elle a par ailleurs affirmé que le gouvernement congolais ne ménage aucun effort pour que les enfants dans les zones occupées bénéficient également des cours : « La RDC veut réadapter son système éducatif pour faire bénéficier les enfants dans les zones en conflit de l’éducation, afin d’éviter de perdre les compétences. Mais au-delà des infrastructures, le plus important, c’est l’enfant, l’élève. Dans leurs têtes, cet impact est beaucoup plus grave qu’une école détruite ou qu’un banc utilisé. Je voudrais que nous ayons tous conscience que c’est un double crime », a-t-elle déclaré indiquant qu’un dispositif multimodal pouvant inclure notamment l’enseignement à distance tout en tenant compte de l’aspect psychosocial des enfants est en cours de finalisation.
Enfin, la ministre de l’éducation nationale a affirmé que le Gouvernement congolais a décidé de continuer à assurer la paie des enseignants se trouvant dans les zones occupées par le M23.
Elle a toutefois reconnu que la fermeture des institutions financières notamment à Goma et à Bukavu fait que les enseignants ne peuvent pas retirer leur salaire auprès des banques commerciales, d'où elle a assuré que l’exécutif central est en train de se pencher sur cette équation.
1 Commentaire
Joseph Seven - 08/03/2025 08:23 - Répondre
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