Le M23 dénonce ce qu’elle qualifie de « campagne de désinformation » orchestrée par le régime de Kinshasa et particulièrement par la Conseillère Principale de la MONUSCO en charge de la protection des civils, Teohna Williams qui, dans un rapport au Conseil de sécurité de l’ONU, soutient que la situation actuelle à Goma serait pire qu’avant son occupation par le Mouvement rebelle.

Dans un communiqué, le M23 avance que c’est plutôt le contraire qu’on peut observer sur terrain.

Il affirme en effet avoir mis fin aux atrocités qui étaient décriées à Goma, notamment les assassinats, les arrestations arbitraires, et assure avoir permis surtout le retour des milliers de déplacés de guerre dans le milieu d’origine : « Notre mouvement a mis fin à ces atrocités, rétabli l’ordre et permis à Goma de renaître. La vie y a repris son cours normal, dans la paix retrouvée », indique le mouvement rebelle qui dit mener actuellement une opération de sécurisation pour confisquer les armes distribuées aux civils par le régime de Kinshasa ou abandonnées dans la ville.

Pour le M23, cette manœuvre qui tente de minimiser « les progrès accomplis à Goma », vise à compromettre le dialogue de Doha et masquer les opérations menées par Kinshasa sur différents fronts : « Nous exhortons la Communauté Internationale à condamner ces manipulations et à œuvrer pour une paix durable au lieu de couvrir ceux qui sabotent le processus de Doha », conclut-il.

Pour rappel, Corneille Naanga, coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo, la plateforme politico-militaire qui parraine le M23, a lui aussi abordé dans le même sens il y a quelques jours affirmant que la situation sécuritaire se stabilise petit à petit à Goma, et réitérant par ailleurs la détermination du mouvement rebelle à poursuivre avec la conquête de nouveaux villages et localités et ce, malgré ses engagements avec le gouvernement congolais à Doha.

Et dans le même temps, les résultats des efforts diplomatiques entrepris récemment à Washington pour trouver une issue pacifique à la crise semblent eux aussi au point mort, même si l’on attend encore la signature à la mi-juin d’un avant-projet d’accord de paix entre la RDC et le Rwanda.

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Joseph Seven

Joseph Seven - 25/05/2025 17:46 - Répondre 

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