[Histoire] 16 décembre 1989 : Lancement des manifestations extraordinaires en Roumanie pour renverser la dictature de Nicolae Ceauşescu

Ce jour-là, 16 décembre comme aujourd’hui, mais en 1989, des manifestations extraordinaires sont lancées en Roumanie, conduisant au renversement de la dictature de Nicolae Ceauşescu.

Ce jour-là, soit 1 mois après la réélection à l'unanimité de Nicolae Ceauşescu à la tête du Parti communiste roumain qu'il dirigeait depuis 1965, plusieurs milliers de personnes manifestent contre le régime à Timişoara (ville située près de la frontière hongroise).

À l'origine, elles s'étaient rassemblées afin de défendre le pasteur Laszlo Toekes, menacé de déportation pour avoir pris la défense de la minorité hongroise.

Cette manifestation ainsi que celles des jours suivants à Timişoara et dans la ville voisine d'Arad sont réprimées avec la plus extrême brutalité.

Le 18 décembre, tandis que Nicolae Ceauşescu (surnommé ‘’Le Conducator’’) s'envole vers l'Iran pour une visite officielle, les témoignages commencent à évoquer un véritable massacre dans les villes transylvaniennes.

Le 20 décembre, l'état d'urgence est proclamé dans la région de Timişoara.

Rentré de Téhéran, Nicolae Ceauşescu justifie, dans une allocution radiodiffusée, l'intervention des forces de l'ordre, destinée à riposter contre les ‘’groupes fascistes et antinationaux’’.

Mais le 21 décembre, au cours d'un rassemblement officiel à Bucarest, la foule conspue Nicolae Ceauşescu alors qu'il prononce un discours.

Les agents de la Securitate (police politique) tirent sur les manifestants, tandis que les chars en écrasent d'autres, faisant de nombreux morts.

Le 22, l'état d'urgence est décrété sur l'ensemble du territoire roumain.

Mais, à Bucarest, l'armée fraternise avec les opposants au régime, qui prennent d'assaut l'immeuble de la télévision officielle, d'où le poète dissident Mircea Dinescu annonce, à 13h5 min, que "Nicolae Ceauşescu est parti".

Il est remplacé par un Conseil du front de salut national (C.F.S.N.) : composé de dissidents, de militaires, mais aussi de nombreux membres du Parti communiste écartés par l'ancien dirigeant.

Puis, du 22 au 25, de violents combats opposent l'armée, ralliée au nouveau pouvoir, aux troupes de la "Securitate", fidèle au dictateur, en particulier à Bucarest, autour de l'immeuble de la télévision, seul contact entre les insurgés et le monde, et du palais présidentiel. Ils font de nombreuses victimes.

Le 25, Nicolae et Elena Ceauşescu sont exécutés après un procès expéditif dont d'importants extraits sont diffusés par la télévision les 26 et 27.

Peu après, le retour au calme se confirme, et le 28 décembre, le C.F.S.N. tient sa première réunion plénière et adopte une série de mesures d'urgence, en annonçant notamment qu'il assurera la direction du pays jusqu'aux élections libres, qui sont fixées en avril 1990.

Et c’était la fin du règne de Nicolae Ceauşescu.

Via www.babunga.alobi.cd




Djamba NDJOLO

Djamba NDJOLO - 18/12/2021 15:21 - Répondre 

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