Ce jour-là, 2 août comme aujourd’hui, mais en 1998, C’était un dimanche…

Avec sa voix autoritaire, le commandant [devenu plus tard Général] Sylvain Buki (alors commandant du 10ème bataillon des Forces Armées Congolaises, basé à Goma) annonce sur les ondes de la Voix du Peuple (RTNC-Goma) qu’une partie de l’armée vient de décider de déchoir Laurent-Désiré Kabila de son poste de Président de la République.

Sylvain Buki le dira à travers une phrase tristement célèbre, en Swahili : "TUNA MUONDOWA MADARAKANI".

Et c’était le début d’une des plus meurtrières rebellions de l’Histoire de la RD Congo.

Une rébellion qui changera, pendant cinq ans, le paysage sécuritaire et politique de la région des grands lacs.

Cette rébellion, née clandestinement avec l’appui du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi, s’appellera plus tard Rassemblement Congolais pour la Démocratie, RCD, composée d’une part des anciens compagnons de Laurent-Désiré Kabila au sein de l’AFDL, des Mobutistes et des recrues politiques de tous horizons.

Certains offices de droits humains et de la politique internationale qualifieront, quelque temps après, la guerre lancée par le RCD, de "première guerre internationale Africaine" qui aurait fait plus de six millions des morts.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)