Ce jour-là, 25 février comme aujourd'hui, mais en 2018, Rossy Tshimanga Mukendi, militant catholique et pro-démocratie, est abattu par la police congolaise, au cours d’une manifestation pacifique à Kinshasa. Il était alors âgé de 35 ans.

Ce jour, à la paroisse Saint Benoit dans la commune de Lemba (à Kinshasa), des fidèles catholiques sont dans la rue, protestant contre le maintien de Joseph Kabila au-delà du mandat constitutionnel.

Rossy Mukendi, membre très actif des mouvements de jeunesse pro-démocratie, est de la partie.

Des témoins de son assassinat déclareront que lorsque la police congolaise lançait des gaz lacrymogènes, Rossy Tshimanga essayait de faire entrer tout le monde dans l’enceinte de la paroisse. C'est là qu'il sera abattu.

Rossy Mulendi sera emmené dans l’église. C'est là que ses amis et le prêtre de la paroisse essaieront de le conduire en toute sécurité à l’hôpital le plus proche, mais la police armée continuait de bloquer la sortie principale de l’enceinte.

Les amis de Rossy vont alors décider de prendre un détour, d’abord à pied, puis en utilisant une voiture.

Mais à quelques mètres de l’hôpital Saint-Joseph, Rossy va rendre l'âme, car il avait perdu beaucoup de sang.

Les autorités congolaises vont, dans un premier temps, nié avoir tué quelqu’un ce jour-là.

Par la suite, la police congolaise admettra que Rossy avait été tué, ajoutant qu'il s'agissait d'un "gangster" et qu’il avait été tué par la police en légitime défense.

Selon la police, les balles qui avaient été tirées sur Rossy étaient des balles en caoutchouc. Cette version des faits sera rapidement contredite par le médecin qui avait examiné le corps de Rossy à l’hôpital.

Rossy Mukendi était praticien d’arts martiaux, mais aussi professeur assistant à l’Université pédagogique nationale (UPN).

Ce n’est que le 10 janvier 2022 que la commissaire supérieure adjointe, Carine Lokeso, a été condamnée à la prison à vie pour le "meurtre" de Rossy Mukendi par la Cour militaire de Kinshasa/Matete.

Via www.babunga.alobi.cd