![[Histoire] 7 janvier 2003 : Condamnation à mort de 30 accusés dans l'affaire d'assassinat de Kabila](/media/posts/61d891c067dc3597287008.jpg)
Ce jour-là, 7 janvier comme aujourd'hui, mais en 2003, soit près de 2 ans après la mort tragique de l’ancien chef de l’Etat congolais (Laurent-Désiré Kabila), la Cour d'Ordre Militaire de Kinshasa (COM, siégeant en Cour martiale) rend son verdict à l'issue d'un procès fleuve : 30 des 135 accusés sont condamnés à la peine de mort, dont le colonel Eddy Kapend, le principal accusé.
Les organisations internationales de défense des droits de l'homme avaient quant à elles estimé que la procédure suivie devant la Cour d’ordre militaire s’était déroulée sur fond d’intimidation; les avocats des accusés n’ayant pas eu accès à toutes les pièces de la procédure.
Pour elles, ce procès n’avait été ni équitable ni transparent et la culpabilité des accusés n’avait pas été démontrée de manière irréfutable.
Enfin, elles avaient estimé qu'il demeurait des faits surprenants que la Cour n'avait pas pu étayer :
(a) Les conclusions de l’expert en balistique et des médecins légistes étaient surprenantes.
Pour l’expert en balistique, il lui paraissait scientifiquement impossible d’imaginer qu’une balle tirée à bout portant sur une tempe du Président avec un pistolet parabellum 9 mm reste incrustée dans le crâne.
Quant aux médecins légistes, les blessures faites par balles n’avaient dû intervenir qu’après le décès, étant donné l’absence de saignement constaté sur place.
(b) Pourquoi l’arme du crime n’a-t-elle jamais été retrouvée?
(c) Les témoins avaient entendu trois détonations et pourtant quatre traces de balles avaient été trouvées sur le corps de LD Kabila.
Autant de questions qui sont restées sans réponse jusqu'à ce jour.
Actuellement, 20 ans après, bien des interrogations demeurent.
Le sujet reste même tabou parmi la classe politique congolaise.
Des gouvernements successifs se sont bien gardés, ou ont tout au moins évité, de réactualiser un dossier qui pouvait devenir explosif.
Eddy Kapend, ancien aide de camp de l'ex-président Laurent Désiré Kabila et qui était le principal condamné et le personnage central du procès, a été libéré le 6 janvier 2021, après avoir été gracié par le Président Félix Tshisekedi le 31 décembre 2020.
(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd.)
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