Ce jour-là, 24 avril comme aujourd'hui, mais en 2016, Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba (de son nom d'artiste Papa Wemba) décède après avoir fait un malaise en plein concert à Abidjan, à l'âge de 66 ans.

Invité du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), fondé par le groupe ivoirien Magic System, Papa Wemba avait une nouvelle fois effectué le déplacement d'Abidjan pour deux prestations.

La 1ère qu’il n’achèvera jamais à Abidjan et la 2nde à Korhogo, une étape annulée.

Monté sur scène à 5h du matin, Papa Wemba devait assurer la clôture de la manifestation.

Mais alors qu'il chantait la 3è chanson, il s'écroule. Ses danseuses vont accourir vers lui.

Pendant quelque temps, on pense que c'est un scénario du concert, avant de voir la Croix-Rouge intervenir.

Admis rapidement en soins intensifs dans un hôpital, Papa Wemba n'a pu se remettre de ce malaise. En fin de matinée, A'Salfo, leader du groupe ivoirien Magic System, et le ministre ivoirien de la Culture, donnent une conférence de presse pour confirmer sa mort.

Né en 1949 en RDC, Papa Wemba a dépoussiéré la rumba congolaise, musique très populaire dans les années 1950, en y ajoutant notamment des instruments électriques. Ses tubes "Analengo", "Maria Valencia" ou encore "Yolele" ont largement dépassé le continent africain. Icône de la Rumba congolaise, Papa Wemba a laissé un riche héritage musical au monde de la musique. Il fut l'un des rares artistes africains ambassadeur de la "world music", un statut largement renforcé par sa signature, au début des années 1990, sur le label de Peter Gabriel, Realworld.

Papa Wemba est aussi le créateur et le "pape" du mouvement de la SAPE, société des ambianceurs et des personnes élégantes à la fin des années 1970, mouvement de dandys fondé sur une élégance flamboyante et exagérée qui s’est répandu dans la diaspora congolaise et dans le monde entier.

(Avec Benjamin Babunga, via www.babunga.alobi.cd)