«Il n'y a pas de paix véritable dans la sous-région sans amour du prochain», Cardinal Ambongo

Plusieurs évêques venus de différents pays dans la région des Grands Lacs, dont le Rwanda et le Burundi, ont pris part à une messe de paix ce dimanche 28 janvier 2024 à la paroisse Notre-Dame du mont Carmel en ville de Goma.

Ces évêques disent prier pour le retour de la paix dans la partie Est de la RDC.

Ceux-ci ont visité la veille les camps des déplacés situés dans les périphéries de la ville de Goma.

Ils ont dit partager leur misère suite à la guerre imposée.

La prière serait-elle l'un des moyens pour le retour de la paix à l'Est du pays? Les avis restent partagés.

Présent à cette messe, le cardinal Fridolin Ambongo  qui fait observer une minute de silence en mémoire de récentes victimes des bombardements à Mweso, a appelé les populations de la région des grands lacs à vivre dans l'amour du prochain pour cimenter la paix.

« La sous-région de Grands Lacs, depuis les événements après le génocide contre les Tutsi au Rwanda, jusqu'à aujourd'hui, enregistre déjà plus de 12 millions de morts et particulièrement en RDC. Aujourd'hui le chiffre qui nous parvienne et qui ne fait qu'augmenter parle d'autres moins 6 millions des personnes déplacées à l'intérieur de la RDC, pas plus tard qu'hier nous avons reçus l'information que dans la cité de Mweso, territoire de Masisi, les armes continuent à imposer leurs lois avec comme conséquences, le déplacement de la population », a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo.
Le prélat de l’église catholique en RDC a fait remarquer que la quête de la paix est une marche permanente qui doit aussi partir de la base pour s'imposer au sommet.

Pour le cardinal Ambongo, des avancées sont lentement visibles mais il faut y croire : « Notre célébration d'aujourd'hui s'inscrit dans cette dynamique de recherche de la paix entre les populations de ces trois pays, pendant que ceux qui nous gouvernent se distinguent par leur tendance à la division et aux conflits », a-t-il poursuivi.

Il a déploré que les gouvernants « ne s'intéressent que très peu au bien-être général. »
« Il n'y a pas de paix véritable dans la sous-région sans amour du prochain », a jouté le cardinal Ambongo.