Le Docteur Jérôme Munyangi a tenu une conférence de presse ce jeudi à Goma où il a présenté ses recherches sur la plante Artemisia

Après des recherches dans un laboratoire parisien, l’infectiologue Jérôme Munyangi a carrément décidé de faire carrière dans la recherche des solutions alternatives à tout ce qui est médicament ou traitement des maladies qui sévissent sur le continent africain.

Jérome Munyangi qui affirme continuer de faire ce qu’il a déjà commencé, à savoir un travail scientifique, a voulu démontrer la vérité dans tout le travail qu’il fait jusque-là et présenter la part de la population dans tout cela.

Artemisia, solution miracle ou imposture médicale ?

Alors que la plante Artemisia est un sujet de polémique ; certains la voyant comme une solution miracle et d’autres voulant purement et simplement son interdiction, le docteur Jérôme Munyangi a démontré son efficacité sur de nombreuses maladies.

Aujourd’hui, explique-t-il, la pathologie qui frappe l’Afrique c’est la malaria car ayant plus de 435 millions de cas chaque année et 10 cas par seconde. Elle est même la première cause d’absentéisme scolaire en RDC.

Le continent africain dépense 12 à 13 milliards de dollars chaque année pour contrôler la malaria, voilà différentes raisons valables, poursuit-il, pour s’intéresser à ce véritable problème de santé publique.

Le Dr. Munyangi affirme que les solutions actuelles qui sont proposées, avec la lutte vectorielle de la malaria, ne marchent pas du tout.

Mais à côté, il note un laxisme sur le trafic de faux médicaments, surtout les antipaludéens, qui tuent entre 150 000 et 200 000 africains chaque année.

Le chercheur Munyangi a par ailleurs soulevé quelques problèmes notamment l’efficacité d’un produit qu’un patient peut prendre pour se soigner, l’accessibilité aux médicaments, mais également le coût très élevé de ceux-ci.

Et comme solution face à tous ces défis, il a donc présenté la solution qu’est l’Artemisia, et qui fait partie du patrimoine africain.

Ça a marché et ça marche toujours

S’exprimant sur l’actuelle pandémie de Coronavirus, Dr. Jérôme Munyangi a expliqué l’efficacité de l’Artemisia, évoquant son protocole qu’il a proposé au Madagascar et qui a été implémenté dans le Covid-Organics, une solution constituée de l’Artemisia à 95%.

En RDC, des essais cliniques ont été effectués et l’Artemisia a été utilisée pour traiter certains patients du Coronavirus, et le résultat a été encourageant, affirme Jérôme Munyangi qui précise qu’on peut traiter le coronavirus par le traitement standard de la malaria : « l’artesinate guérit un patient du coronavirus », affirme-t-il.

Il est temps que l’Afrique repense sa politique de santé

Le Dr. Jérôme Munyangi a aussi évoqué la situation sanitaire sur le continent africain, notant que si l’on regarde les maladies avant et après l’arrivée des blancs en Afrique, on voit clairement que celles-ci ont sensiblement augmenté, à cause notamment du changement des habitudes et des pratiques : « Il y a eu ce changement de mode de vie qui entraine beaucoup de conséquences sur le plan des maladies », explique-t-il.

Très engagé dans son combat pour l’Afrique, Jérôme Munyangi précise que le continent africain n’est pas un dépotoir où certaines personnes peuvent venir y faire ce qu’elles veulent.

60 ans après, les états d'Afrique et surtout la RDC, devraient réformer leur politique sanitaire : « Notre politique est à la merci de cette météo où il faut dépendre des subventions qui viennent de l’occident et celle-ci sont fixées uniquement sur base d’une politique qui est orientée vers une solution. J’aimerai par exemple, au lieu de vacciner des gens à Goma, qu’on puisse avoir des points d’adduction d’eau car, comme le choléra est une maladie hydrique, si l’on améliore la déserte en eau potable, on n’aura plus besoin de vacciner les gens », a signifié le chercheur congolais, qui exhorte la RDC à avoir sa propre politique de santé.

Proposer des solutions africaines aux problèmes africains

Déplorant une dictature médico-scientifique dans le domaine de la santé en Afrique, il a également fait part de sa vision pour les chercheurs africains : « Il n’est pas question aujourd’hui que la recherche sur le continent africain continue à être menée par les chercheurs occidentaux qui deviennent des spécialistes sur nos maladies alors que nous chercheurs congolais et africains sommes là pour les accompagner, pour les applaudir : C’est inacceptable » juge Dr. Munyangi qui estime que l’histoire africaine ne doit pas être écrite par des étrangers.

Il pense que « de la même façon qu’on accorde une certaine attention sur la sécurité et l’armement, on devait accorder beaucoup plus d’attention sur la santé parce que les maladies africaines génèrent du bénéfice et de grands prix internationaux pour les uns, tandis que de l’autre côté vous avez une catégorie de scientifiques qui doivent dépendre de petites subventions qui viennent de l’extérieur. »




Julien BAMUPENDE

Julien BAMUPENDE - 11/09/2020 12:05 - Répondre 

Bel article


Jérémie M.

Jérémie M. - 11/09/2020 09:57 - Répondre 

Bien...


Djamba NDJOLO

Djamba NDJOLO - 10/09/2020 20:35 - Répondre 

Merci Docteur...