Interrogé sur RFI, le ministre congolais des finances, Nicolas Kazadi, est revenu sur la situation économique du pays.

Il a expliqué que cette dernière est en nette progression avec de très bonnes perspectives. « Nous avons un des taux de croissance économique les plus forts du continent. Je crois que nous arrivons en cinquième position, autour de 7% de croissance cette année, plus que prévu », a-t-il affirmé, ajoutant que la RDC a des réserves de change qui ont été multipliées par 5 en deux ans.

Le pays, a-t-il indiqué, a également réussi à collecter l’impôt de manière satisfaisante en passant de 8% à 15% du PIB en moins de quatre ans.

Au sujet du constat des faiblesses et des fragilités dans le secteur bancaire en particulier, fait par le Fonds monétaire international (FMI), le ministre des finances a fait savoir que le pays est en train de faire passer la nouvelle loi bancaire qui va mettre à jour, en termes de modernité et de fonctionnement, le système bancaire.

« Nous avons introduit des bons du Trésor qui sont convertibles depuis quelque temps. Nous avons, sous le conseil du FMI, mis en place une réserve obligatoire en devises, parce que le pays est très dollarisé », a-t-il signifié, assurant que la RDC est train de poursuivre la mise en œuvre de nombreuses politiques dans le secteur financier visant à le rendre plus attirant.

S’agissant de la question des matières premières présentes dans le pays, ce qui est souvent présenté comme sa malédiction, Nicolas Kazadi a reconnu que le secteur minier, quand il reste primaire, par nature, il ne crée pas assez d’emplois.

« Nous avons un agenda de transformation locale de nos produits pour plus de partages de richesses localement. Maintenant, pour ce qui est du gaz et du pétrole, nous sommes sous-financés en tant que pays, en tant qu’économie, alors que nous avons des défis importants en matière d’infrastructures, en matière sociale », a-t-il expliqué, soulignant que la RDC a besoin de ces ressources pour accélérer son développement.