Après le récent massacre de 17 civils en pleine ville de Beni par les terroristes islamistes ADF dans le quartier Sayo et ses environs dans la commune de Mulekera le week-end dernier, les groupes de pression et mouvements citoyens locaux ont décrété deux journées sans activités soit du mardi 16 au 17 Avril en mémoire de ces morts.

Ce mardi, les activités socio-économique et éducationnelle ont connu une paralysie totale.

L’organisation féminine, Collectif d’Actions féminines pour les vulnérables (CAFVU) qui déplore les cas répétitifs des massacres dans la région de Beni et qui reconnait les efforts consentis dans le rétablissement de la paix dans cette région, par le biais de sa coordonnatrice, Noëlla Kathongerwaki, estime que l’armée ne devrait pas attendre des manifestations populaires pour s’activer dans des opérations militaires plus offensives : « On ne peut pas dire que l’armée ne fait rien, mais ce que nous demandons à notre armée c’est de ne pas chaque fois attendre des soulèvements populaires pour agir. Elle devrait déjà organiser des actions simultanées par rapport à l’attaque de l’ennemi et ne pas attendre que l’ennemi égorge plusieurs civils pour riposter. L’armée ne doit pas agir chaque fois après la pression populaire car elle a une mission de nous protéger à tout moment », a-t-elle déclaré.

En dépit de cet activisme des forces démocratiques et alliées (ADF-MTM) dans la région de Beni, Noëlla Kathongerwaki appelle la population à collaborer avec les services de sécurité en dénonçant tous les mouvements des rebelles qui écument cette partie de la province du Nord-Kivu dans l’Est de la RDC.

Notez que les Forces armés de la RDC ont annoncé ce mardi 16 Avril la neutralisation des 5 terroristes islamistes MTM/ ISCAP.

L’armée a également capturé un autre terroriste au cours d'un affrontement dans la soirée du lundi 15 avril 2024 à plus ou moins 3 kilomètres au nord de la localité Toda.

« Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo exhortent les bons citoyens de continuer à faire confiance aux militaires Congolais qui travaillent jour et nuit, parfois dans des conditions difficiles pour imposer la paix dans cette zone », a fait savoir le capitaine Antony Mwalushay, Porte-Parole des FARDC dans les opérations Sokola I grand-Nord.