Moins de deux semaines après le début de leur offensive fulgurante en Syrie, les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le président Bachar el-Assad, qui a fui le pays.
Après treize ans de guerre civile durant laquelle il aura tout fait pour se maintenir au pouvoir coûte que coûte, la chute de Bachar el-Assad, installé au pouvoir, presque par accident, en 2000 ; aura finalement été aussi rapide qu'inattendue.
Profitant du désengagement de la Russie, plus préoccupé par la guerre en Ukraine que par la sauvegarde du régime syrien, ainsi que de l'affaiblissement de l'Iran dont la capacité d'action a été nettement amoindrie par la guerre menée par Israël contre le Hezbollah au Liban, les rebelles syriens ont saisi la balle au bond pour mener une contre-offensive le 27 novembre 2024 et reprendre Alep.
Face à un régime lâché par ses principaux alliés, il ne faudra que douze jours aux rebelles pour chasser le « raïs ».
Emmené par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham créé en 2017 dans le sillage du Front al-Nosra et autrefois affilié à al-Qaïda, la contre-offensive rebelle, également appuyée par l'Armée syrienne libre à l'est, reprend progressivement plusieurs grandes villes du nord du pays dont Hama et Homs.
Au sud aussi, les régions de Soueida et Deraa tombent facilement aux mains de l'opposition.
Aux portes de Damas, les rebelles annoncent alors le 7 décembre commencer à encercler la capitale syrienne.
En quelques heures, ils entrent dans la ville sans rencontrer de résistance particulière.
Syrie : des citoyens et des combattants célèbrent place des Omeyyades, dans le centre de Damas, après la chute de Bachar al-Assad, annoncée à la télévision publique par les rebelles menés par des islamistes radicaux #AFPTV pic.twitter.com/uWtlgkxJnj
— Agence France-Presse (@afpfr) December 8, 2024
Lâché par son armée et ses forces de sécurité, Bachar al-Assad n'a alors d'autre choix que de quitter la Syrie, balayé par une contre-offensive éclair qui a mis fin en douze jours à près de 53 années de règne sans partage de la dynastie Assad.
Dans la foulée, le président français Emmanuel Macron s'est félicité de la chute de Bachar al-Assad : « L’État de barbarie est tombé. Enfin. Je rends hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience », a-t-il écrit sur X assurant que la France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient.
L’État de barbarie est tombé. Enfin.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 8, 2024
Je rends hommage au peuple syrien, à son courage, à sa patience. Dans ce moment d’incertitude, je forme pour lui des vœux de paix, de liberté et d’unité.
La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient.
1 Commentaire
Joseph Seven - 09/12/2024 07:51 - Répondre
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