Nomination d’un officier décédé des FARDC : La polémique enfle malgré des tentatives d'explication

Dans une série d’ordonnances présidentielles, de nouvelles nominations au sein des FARDC ont été rendues publiques.

Parmi elles, celle du général Floribert Kisembo Bahemuka, nommé commandant opérationnel du Nord Equateur… alors qu’il est décédé il y a dix ans.

Tentant d’expliquer cette nouvelle bavure du cabinet du chef de l’Etat, Erick Nyindu, le directeur de Communication de Felix Tshisekedi, a affirmé que « le Président de la République n'a jamais nommé un officier supérieur décédé », évoquant une « erreur de prononciation de Kisembwe en lieu et place de Kisebwe » dans la lecture des Ordonnances par une journaliste de la RTNC.

Ce dernier a expliqué que le Général Kisebwe Lamuseni nommé à la tête de cette zone de défense est un ancien commandant de la Garde Républicaine qui est encore en vie.

Mais malgré ces explications, le problème demeure.

L'ordonnance qui pose problème précise bien qu’il s’agit de Kisembo Bahemuka Floribert, ce qui amène les plus attentifs à constater que même s’il y a erreur sur le nom, le post-nom et le prénom devraient corroborer, mais rien de tel puisque dans la mise au point de la présidence, il s’agit de Kisebwe Lamuseni Isaac, ce qui prouve à suffisance qu’il s’agit là clairement de deux personnes différentes.

#RDC: Dans cette ordonnance, il est certifié qu'un défunt a été nommé à la tête des opérations militaires dans l’Equateur. Le général Floribert Kisembo Bahemuka, tué en avril 2011. La mise au point de la présidence concerne un autre général, Kisebwe Lamuseni Isaac en photos.👇 pic.twitter.com/YkfCazPD7c

— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) October 19, 2022

Il faut dire que cette nouvelle bourde de l’administration de Félix Tshisekedi conforte ses détracteurs qui dénoncent « un amateurisme au sommet de l’Etat », et appellent le président de la République à revoir son entourage.