
De nouveaux déplacements dans plusieurs zones au Nord-Kivu et au Sud-Kivu ont été rapportés l’OCHA après des affrontements entre les FARDC appuyés par les résistants Wazalendo et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda dans cette partie de la RDC.
Cette ONG Internationale dit avoir également recensé de nombreux incidents de violences ciblées contre les civils, les infrastructures médicales et éducatives
L’OCHA précise que dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, ces combats ont occasionné plus de 100.000 nouveaux déplacés sur les axes Alimbongo-Kitsombiro, Alimbongo-Kipese et BingiKasugho, notamment vers les localités de Masereka, Kyondo, Musienene et la ville de Butembo depuis le 24 février dernier.
Citant des sources locales, l’OCHA affirme que lors deces combats, des hommes armés auraient pillé les biens des populations à Musienene et à Kimbulu.
Aussi, plusieurs centres de santé et écoles ont fermé et près de 50.000 enfants sont contraints d’interrompre leur scolarité alors que plusieurs milliers de personnes sont privées d’accès aux soins de santé.
L’OCHA indique également que les occupants des sites de déplacés de Goma et ses environs continuent de retourner de manière spontanée dans leurs villages dans le Nord-Kivu, notamment dans le territoire de Masisi.
« Au cours du mois de février, plus de 17.000 personnes (2.875 ménages) sont retournées dans la zone de santé de Kirotshe, notamment dans l’aire de santé de Karuba. Ces nouveaux retournés s’ajoutent aux 33 ;000 personnes déjà retournées à Karuba depuis janvier 2025, selon une évaluation récente de l’ONG NRC1 », affirme l’OCHA qui ajoute par ailleurs que plus de 28.000 autres personnes ont regagné leurs villages dans la zone de santé de Mweso, portant le total à plus de 78.000 retours dans le Masisi depuis janvier 2025.
Enfin en ville de Goma, l’OCHA indique que plusieurs centres hospitaliers ont été́ pris pour cible entre le 1er et le 3 mars dernier par des acteurs armés, marquant une escalade de violence contre les structures médicales et le personnel de santé.
« La situation sécuritaire dans la ville reste préoccupante en raison de la recrudescence d’actes criminels, incluant des braquages de domiciles, des vols et des agressions », poursuit l’OCHA qui souligne que la fermeture des banques et institutions de microfinance paralyse la distribution de l’aide d’urgence par transfert monétaire.
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