Laplante Striga connue dans la région de Beni sous le nom de ‘’Kayongo’’, un genre de plantes holo-hémiparasites, fait des ravages dans les cultures des céréales dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
La chefferie des Bashu et le secteur de Ruwenzori sont les entités actuellement affectés dans le territoire de Beni.
Et si rien n’est fait pour son éradication effective de cette la province du Nord-Kivu, d’autres provinces environnantes courent les risques d’être touchées.
C'est une alerte de l’ingénieur Agronome Erick Kisi au cours de l’émission ‘’Mazingira Yetu Leo’’ diffusée sur les antennes de la RASO FM Kasindi où il est revenu sur les conséquences de la prolifération du Striga communément appelé ‘’Kayongo’’ : "Cette plante va nous mener dans la crise alimentaire. Si nous n'arrivons pas à éradiquer le phénomène striga "Kayongo" nous allons devoir souffrir à produire le maïs, le riz la canne à sucre, le sorgho et d'autres plantes qui constituent pourtant nos aliments de base », a-t-il expliqué.
Cet ingénieur Agronome indique que cette plante qui vient de l’Afrique subsaharienne arrive sur le sol congolais à partir des zones transfrontalières : « le trafic de personnes ainsi que des bêtes ont amené la graine en question qu’on a difficile à déceler à l’œil nu car cette graine peut facilement s'envoler et se poser par exemple sur les colis ou être véhiculée par un bovin ou un caprin », a-t-il ajouté.
Pour endiguer ce fléau, l’ingénieur Agronome Erick Kisi appelle les cultivateurs à pratiquer des labours profonds : « Il suffit qu'on fasse 5 ans ou 10 ans sans pouvoir arrêter ce fléau et nous allons connaître une situation calamiteuse. Pour sauver la situation sécuritaire alimentaire dans notre pays, le Striga doit être arraché dès qu’un champ est infecté. Il ne faut pas laisser les striga fleurir quand vous cultivez à fond pour que vous puissiez arracher les racines », a-t-il signifié.
A la fin des années 1990, on estimait à Vingt-et-un million d’hectares les surfaces de céréales infectées en Afrique, ce qui conduisait à une perte e production estimée à 4,1milions de tonne.
Comme d'autres espèces voisines telles que Striga asiatica et Striga gesnerioides, c'est un parasite dévastant des cultures importantes en particulier le sorgho et le riz.
En Afrique subsaharienne, outre le sorgho et le riz, elle infeste le maïs, le millet perle et la canne à sucre.
0 Commentaire