La très controversée proposition de loi de réserver la fonction de président de la République uniquement aux Congolais nés « de père et de mère » de Noël Tshiani, ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2018, a finalement trouvé preneur à l’Assemblée nationale. Il s’agit du député national Nsingi Pululu qui se porte garant.

Noël Tshiani prévoit de transmettre, ce jeudi 8 juillet 2021, ce projet de loi à son allié, le député national Nsingi Pululu.

Ce dernier, à son tour, pourra le déposer auprès du Bureau de l’Assemblée nationale.

« Je me suis dit, si je ne le fais pas, je suis complice, voilà pourquoi je la défendrai. Je veux que tout congolais, de père et de mère, qui reconnaît que ce pays lui appartient, soutienne cette loi », a-t-il déclaré sur Top Congo FM.

Cet élu du district de la Funa fait remarquer que la question sur la nationalité pour accéder aux hautes fonctions du pays s’est toujours posée depuis l’accession du pays à la souveraineté internationale : « En 1972, cela été ouvert pour permettre à certaines personnes d’acquérir la nationalité congolaise mais les bévues constatées ont poussé les zaïrois en 1984 de resserrer l’étau à travers la loi électorale. Aujourd’hui, l’expérience, nous pousse à resserrer encore la porte », explique-t-il.

Cet ancien membre du Front commun pour le Congo assure que « plus de 215 députés sont d’accord avec cette loi avant même son dépôt au Bureau de l’Assemblée nationale. »

Il affirme que parmi les parmi les signataires de cette proposition de loi, se trouve plus d’une quarantaine de députés pro-Katumbi.

Mais cette annonce n’est pas passée inaperçue dans le camp Katumbi qui considère que celle-ci est une manière de vouloir écarter de la course à la présidence de 2023 l’ancien gouverneur du grand Katanga.

Par ailleurs, nombreux sont ceux qui critiquent cette proposition de loi qui, selon eux, n’apporte rien à l’avancement de la RDC, et pire, pourrait replonger le pays dans un cycle de violences.

Il faut dire que même si le président Tshisekedi s’était, d’une manière, opposée à cette proposition de loi, certains dans son camp soutiennent cette dernière, une situation qui pourrait mettre en péril l’union sacrée de la nation dans laquelle participe Moise Katumbi, et où, depuis l’annonce de la candidature aux prochaines élections du président Félix Tshisekedi, on soupçonne une candidature unique.