La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita a condamné les récentes attaques des ADF dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri où un centre de santé à Lume et les villages de Malulu, Matete, Busiyo, Sengi et Matonge ont été pris pour cibles lors d'une série d'attaques entre le 7 et le 11 juillet, au cours desquelles au moins 20 personnes, dont deux enfants, ont été tués et un grand nombre de civils, dont 30 enfants, enlevés. 

Des centaines de maisons ont également été incendiées entrainant le déplacement de centaines de civils. 

En réponse, la MONUSCO a déployé des forces de réaction rapide pour fournir une protection physique immédiate et un soutien aux personnes dans les zones touchées. 

C’est ce qu’a fait savoir le porte-parole de la MONUSCO Mathias Gillmann, au cours d’une visio-conférence.

Ce dernier a ajouté qu’à Busiyo, à 72 km au sud-ouest de Bunia, les casques bleus ont échangé des coups de feu avec les assaillants, les forçant à se retirer du village. 

A Matonge, la Mission onusienne a envoyé une force de réaction rapide dans la nuit du 11 juillet alors qu’une attaque contre l’armée congolaise avait lieu. Là aussi, les militaires de la MONUSCO ont été pris pour cible par les ADF, a signifié Mathias Gillmann.

La MONUSCO souligne par ailleurs la nécessité de maintenir la pression militaire sur les ADF et d’autres groupes armés opérant dans le Nord-Kivu et l’Ituri, alors qu’avec l’armée congolaise, elles concentrent ensemble depuis plus d’un mois maintenant leurs efforts et une partie de leurs moyens à repousser les attaques du M23. 

Ceci, explique-t-on, a forcément des implications négatives sur les autres régions où l’armée nationale et la MONUSCO opèrent.

Concernant les opérations contre le M23 et la situation dans le Rutshuru, les forces de la MONUSCO, précise-t-il, continuent de soutenir l’armée congolaise, notamment autour du pont de Kabindi ainsi qu’à Rumangabo, en vue d’assurer la sécurité de mouvement de la population le long de la route nationale numéro 2.

« La Représentante spéciale Bintou KEITA réitère la nécessité d’engager au plus vite la désescalade, d’obtenir que le M23 et tous les groupes armes déposent les armes sans conditions, et d’assurer une réponse régionale et internationale unie pour la sécurité et la stabilité à l’est de la RDC », a indiqué le porte-parole de la MONUSCO.