L'armée sud-africaine a annoncé ce dimanche 15 Octobre 2023 le rappel au pays de près d'une dizaine de Casques bleus soupçonnés d'avoir entretenu un système de prostitution massive en avoisinante de leur base en République démocratique du Congo.

Mercredi, la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) avait indiqué avoir arrêté huit Casques bleus sud-africains déployés à Beni et accusés de "violation systématique et généralisée" des règles onusiennes contre l'exploitation et les abus sexuels, et suspendu un officier, précisant que des enquêteurs ont été envoyés en RDC pour investiguer sur cette affaire.

Selon des documents internes de la Monusco, les Casques bleus arrêtés sont accusés d'être impliqués dans un système de "bordels" et de "bars de fortune apparus devant la base Monusco de Mavivi", près de Beni, et utilisés pour de la prostitution.

L'officier visé aurait lui, selon un rapport préliminaire, "intimidé et verbalement menacé" des membres de l'ONU, après l'arrestation de Casques bleus pour une affaire de fréquentation de maisons closes, avec à la clé tentative de fuite, bagarre et course poursuite avec des éléments de la police militaire de l'ONU.

Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, avait indiqué que la Monusco avait eu des informations indiquant que les soldats concernés "faisaient des rencontres, après l'heure du couvre-feu, dans un bar hors des limites (de la base) connu pour être un lieu de prostitution".

Lorsqu'ils sont venus arrêter les accusés, des policiers de l'ONU "ont été physiquement attaqués et menacés par les membres du contingent" sud-africain, avait-il ajouté.

Le gouvernement de la RDC demande également un départ "accéléré" à partir de décembre prochain de la force de l'ONU, qu'il accuse, après 25 ans de présence, de ne pas être parvenue à mettre fin aux violences des groupes armés notamment la avec la résurgence de la rébellion du M23.