
Du 15 au 19 janvier 2023, quatre journalistes de la région de Beni au Nord-Kivu, ont effectué une descente dans le territoire de Djugu dans la province de l'Ituri.
C'etaut dans le cadre d'un voyage de presse facilité par la Mission des nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). Pendant quatre jours, quatre journalistes venus des différents médias (presse en ligne, Radios et télévisions) ont pu suivre au quotidien les activités de la MONUSCO dans le cadre de la protection des civils, notamment la sécurisation des sites des déplacés.
Ne pas verser dans l'approximation et la désinformation.
"Ces voyages de presse, c'est aussi pour vous permettre de mieux comprendre ce qu'est la MONUSCO, comment elle assure la protection des civils dans ses trois dimensions." a fait savoir Mr Jean Tobie Okala, chef du service des communications stratégiques et de l'information publique au sein de cette mission onusienne dans la région du Grand Nord-Kivu.
Il ajoute également que : "Il est clair qu'en restant assis dans nos rédactions, non seulement nous passons à côté des "vraies informations", mais également, nos seules sources d'information deviennent alors la radio trottoir et autres chantres de la désinformation. Ainsi, nous ne remplissons qu'une seule des 4 fonctions des médias, à savoir, amuser la galerie, divertir... Alors que nous avons l'obligation d'informer, de former et d'éduquer. "
Choses vues... à Fataki
Dans le groupement de Fataki, les soldats de la paix onusiens assurent 24/7 la protection des quelque 20,000 déplacés internes hébergés dans les 3 sites de Jaiba1, Jaiba 2 et Lodha. Ici, cette tâche revient aux casques bleus népalais. Ces derniers sont aux alentours des sites des déplacés, où ils campent en permanence et organisent des patrouilles aussi bien diurnes que nocturnes, pédestres ou motorisées. Ce qui permet aux 2000 ménages de ces camps qui ont fui les atrocités des groupes armés dans leurs villages d'origine, de vivre en sécurité.
Au retour d'une patrouille nocturne des casques bleus Népalais au camp de Lodha situé à environ 3.5 km de Fataki, un confrère qui faisait partie de la délégation témoigne : "les déplacés qui vivent en majorité sous la protection de ces casques bleus de la MONUSCO, témoignent de la bonne protection et affirment que, c'est cette présence qui les rassure, la plupart souhaitent le maintien de cette présence jusqu'au rétablissement de la sécurité dans leurs villages d'origine. Malgré des sentiments anti-MONUSCO qui s'observent dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, pour eux s'il faut parler du départ, il faut que la paix et la stabilité reviennent dans leurs villages et autours de leurs sites...", a confié ce confrère.
Pour mieux comprendre le travail de la MONUSCO, ce genre de visite est nécessaire , confie de son côté un autre confrère, Isaac Bin-Ngeve, correspondant de Molière Tv et du média en ligne Kivumorningpost.cd.
"De loin, on croirait que le départ de la MONUSCO est salutaire, mais une fois arrivé ici, j'ai compris que plusieurs vies de nos frères et soeurs dépendent de la présence de la MONUSCO. Je sais qu'il m'arrive toujours de relever quelques points que je considère comme négatifs sur la MONUSCO. Mais aujourd'hui, je dis : arrivez dans ces sites, vous comprendrez qu'il faut réfléchir deux fois, avant d'exiger le départ de la Mission onusienne, sans planifier le mécanisme de sécurisation de nos frères et sœurs".
La province de l'Ituri compte quelque 2 millions de déplacés internes, avec une double crise de protection et humanitaire. Dans la province de l'Ituri, ces personnes déplacées vivent dans une trentaine de camps, dont Drodro, Roe, Lodha, Jaiba, Gina, etc. En plus des familles d'accueil, Plus de 400,000 d'entre elles bénéficient de la protection directe de la MONUSCO à travers une douzaine de sites.
Depuis près des 4 ans, des civils vivent des situations sécuritaires dégradantes orchestrées par des groupes armés locaux et étrangers auteurs des plusieurs atrocités et déplacement des civils qui mènent une vie ardue.
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