Le ministère public a requis ce vendredi 15 janvier une peine de dix ans de servitude pénale contre 8 militants du mouvement citoyen Lutte pour le changement, LUCHA.

Le réquisitoire de l'organe de la loi a été présenté après la plaidoirie du conseil des prévenus qui comparaissent depuis fin décembre devant le tribunal militaire garnison de Beni-Butembo, en province du Nord-Kivu.

Les huit militants de la Lucha étaient arrêtés le 19 décembre, au cours d'une manifestation demandant le départ de la Monusco.

Ils sont poursuivis notamment pour destruction méchante.

« Le parquet n’a pas fait la preuve des actes qui leur sont reprochés mais c’est le résultat quand on juge des civils devant un tribunal militaire », indique la LUCHA.

Alors que le verdict dans ce procès est attendu mercredi 20 janvier, les voix s’élèvent pour dénoncer un jugement injuste à l’endroit de ces activistes. Martin Fayulu, qui demande leur libération sans condition, explique que « les citoyens qui se lèvent contre l’injustice et les tueries doivent être protégés et honorés. »

Pour le député national Claudel Lubaya, « arrêter, juger et condamner à 10 ans de prison les militants de la LUCHA, est une aberration et un déni de réalités qui contribue à brouiller la ligne de l’état de droit. »