Dans une déclaration, le Groupe de 13 personnalités (G13) qui milite depuis plus d’une année pour le consensus dans les préparatifs des prochaines élections en RDC, s’est exprimé ce mardi 1er mars 2022, sur la feuille de route présentée par la Commission électorale nationale indépendante.

Le G13, qui a donné son avis sur les contraintes financières présentées par la CENI, déplore que "sa proposition d'une planification du financement des élections dans un cadre pluriannuel à travers un compte d'affectation spéciale n'ait pas retenu l'attention des institutions publiques". 

Il indique que plusieurs points de ces contraintes constituent des choix délibérés susceptibles de compliquer la tenue effective des élections en 2023.

A cet effet, le G13 alerte qu'à l'approche du lancement des opérations électorales, "la RDC risque de sombrer à nouveau comme en 2011 et 2018 dans le cycle de la loterie des finances électorales par l'impréparation et les pratiques de la dépense en matière électorale, caractérisées par le clientélisme, la gabegie, la corruption et la surfacturation".

Le G13 rappelle par ailleurs que l'autonomie financière de la CENI ne peut être interprétée comme une licence à la mauvaise gestion des finances électorales ou une caution pour l'impunité.

Il invite de même le Gouvernement à s'abstenir d'user des cordons de la bourse pour s'assurer une part de profit dans la gestion des finances électorales.

Le G13 appelle toutes les institutions à privilégier la transparence des finances électorales en examinant le coût réel des élections, en imposant le respect des lois en matière de passation des marchés publics et à rationaliser la gestion des actifs existants de la CENI pour atténuer le coût des finances électorales.

Il appelle donc toutes les Institutions à privilégier la transparence des finances électorales en examinant le coût réel des élections, en imposant le respect des lois relatives aux marchés publics et à rationaliser la gestion des actifs existants de la CENI

rappelle que la tenue des élections libres, démocratiques et transparentes est plus un facteur de volonté politique, en commençant par la CENI, les Institutions politiques, les parties prenantes : partis politiques et société civile

Pour rappel, la CENI, dans sa feuille de route publiée il y a quelques semaines, évoque des contraintes susceptibles d’entraver la tenue des scrutins.

C'est notamment les contraintes liées au cadre légal, à l’insécurité et surtout au financement.