20 ans après l’assassinat du président Laurent Désiré Kabila dans son bureau du Palais des marbres à Kinshasa, les congolais n’ont pas oublié leur héros.
Pour donner un cachet particulier à cette commémoration, un culte inter religieux a été dit ce samedi 16 janvier, à la mémoire de l’illustre disparu, au Mausolée érigé devant le Palais de la nation en présence de plusieurs officiels, dont le président Félix Tshisekedi qui a tenu à honorer son prédécesseur.
La plupart d’intervenants, essentiellement les hommes de Dieu, ont dans leur message, sollicité la grâce divine en abondance pour l’âme du disparu.
Les enseignements de Mzee ont également été mis en exergue, mais aussi son humanisme sans limite, ainsi que le don de soi qui avait caractérisé son règne.
Les souvenirs de ce soldat du peuple resteront à jamais vivants dans les esprits à travers la lutte qu’il a menée pour l’édification d’un Congo uni, fort et prospère, ont rappelé les intervenants.
Ces derniers ont, en outre, mis une emphase particulière sur la réconciliation nationale et le développement du pays tout en interpellant la classe dirigeante sur le sens de responsabilité censé caractériser leur gestion de la république.
« Prenez-vous en charge », ou encore, « Ne jamais trahir le Congo », deux idées forces qui ont cimenté la pensée de Mzee Laurent Désiré Kabila et pour lesquelles un appel a été lancé en vue de leur réappropriation.
Quant à la famille biologique de l’illustre disparu, elle a remercié tous ceux qui, de près ou de loin continuent à la soutenir dans cette douloureuse épreuve.
Le parcours du soldat du peuple
Mzée Laurent Désiré Kabila, comme les congolais l'appelaient affectueusement, est né le 27 novembre 1941 à Likasi dans la Province du Katanga.
Dès son jeune âge, il s'intéresse à la politique après l'odieux assassinat de Patrice Emery Lumumba, premier Premier ministre du Congo indépendant.
Il suscitait, dans son village d'origine, tant d'admiration au milieu des jeunes de son époque parce que très présent dans les milieux associatifs et politiques.
Il consacra sa jeunesse à défendre les opprimés et les victimes de l'injustice partout où il a vécu.
Il passera trente années dans son maquis pour lutter contre les antivaleurs, les antinationalistes, l'oppression, l'impunité, l'absence de démocratie, et tant d’autres phénomènes du genre.
A la tête de la rébellion (AFDL) appuyée par quelques pays frontaliers, notamment le Rwanda, il réussit endéans sept mois, à se défaire de son prédécesseur par les armes et à prendre le pouvoir le 17 Mai 1997.
Il a donc atteint son objectif, celui de libérer le pays de la dictature qu’incarnait le régime Mobutu, puis rebaptisa Zaïre en République démocratique du Congo, revenant à son ancienne appellation de 1964.
Durant son court mandat à la tête du pays, Mzee Laurent Désiré Kabila a toujours prôné le pardon, la justice et la reconstruction du pays.
Doté d’un esprit patriotique, il n'a pas trahi sa promesse de travailler en faveur du peuple congolais.
Il fut assassiné à 61 ans et, vingt ans après, le procès de son assassinat n'a hélas pas pu élucider le mystère de sa mort jusqu’à l’exécution portant mesure collective de grâce présidentielle en faveur de quelques condamnés dudit procès.
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