Visé par une pétition de destitution avec 4 autres membres de son bureau, le Président de l’Assemblée Nationale Vital Kamerhe a été auditionné le vendredi 19 septembre dernier par la Commission spéciale et temporaire chargée d'examiner leurs pétitions.

A en croire ses proches, Vital Kamerhe a apporté ses moyens de défense relatifs aux griefs portés contre lui.

Et à l’issue de cette audition, il a été rapporté « de graves irrégularités entachant la pétition contre Vital Kamerhe. »

L’on affirme ainsi que parmi les signataires de cette pétition figure un non-député, Mulumba Kanyinda, qui serait en fait un proche de Christophe Mboso ; l’inscription du nom de Titan Kalonji Antoine sans signature, un doublon de la signature du député Jerry Mulamba Mande, apparaissant deux fois sous des noms légèrement différents, ainsi que la découverte d’au moins 25 fausses signatures après vérification avec les fiches d’identification des députés remplies en début de législature.

Mais ces allégations ont été rejetées et qualifiées de fausses par certains élus membre de ladite commission.

Le député Steve Mbikayi explique par exemple que l’information selon laquelle au moins 25 fausses signatures auraient été découvertes parmi les signataires de la pétition contre le Vital Kamerhe est fausse et faite de toutes pièces : « Elle est cousue de fil blanc pour discréditer la commission aux yeux de l’opinion. Le travail de ladite commission se déroule en toute sérénité », a-t-il fait savoir indiquant que les échanges entre les membres de la commission et les pétitionnaires d’une part, et le président Vital Kamerhe d’autre part se sont déroulés dans un esprit démocratique et sans incident majeur.

De son côté, le député Gode Mpoy estime que malgré toutes ces irrégularités, la pétition contre Vital Kamerhe reste valable : « La pétition est un acte collectif. Sa validité repose sur le nombre des signatures authentiques qui l'ont appuyée. Si le seuil est de 125 signatures et que la pétition en compte 260. Alors, même si 25 signatures s'avèrent fausses, il en reste 235 valides dépassant le seuil », a-t-il signifié affirmant « qu’un vice partiel ne peut pas entrainer la nullité totale de cette pétition. »

Pour rappel, les détracteurs de Vital Kamerhe l’accusent d’incompétence, alors que les autres membres du bureau visés également à savoir Jacques Djoli (rapporteur), Dominique Munongo (rapporteure adjointe), Chimène Polipoli (questeure) et Grâce Neema (questeure adjointe), sont accusés de mauvaise gouvernance.

Seuls le 1er Jean-Claude Tshilumbayi, et le 2ème Vice-présidents Christophe Mboso ont été épargnés par les pétitionnaires.