Candidat unique de l’union sacrée de la Nation de Félix Tshisekedi, le député Aimé Boji Sangara a été élu le jeudi 13 novembre dernier, président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo.
Il a recueilli 413 voix sur 423 votants, tandis que 10 bulletins ont été déclarés nuls.
L’ex-ministre de l’industrie et cadre de l’UNC, qui a dû démissionner du gouvernement pour se présenter à ce poste, succède ainsi au président de son parti politique Vital Kamerhe qui avait démissionné en septembre dernier, visé par une pétition de destitution.
Dans son discours, le nouveau président de l’assemblée nationale a promis de replacer le député au centre de l’action de l’Assemblée nationale, assurant qu’il veillera au strict respect du Règlement Intérieur de la Chambre basse du Parlement, à une distribution équitable de la parole pendant les séances plénières, à une rémunération adéquate, régulière à l’échéance ou encore à une gestion administrative et financière fondée sur la transparence.
« La reconstruction des espaces occupés, en perspective du retour à la paix, demeure une priorité nationale. La précarité des conditions de vie des populations déplacées dans l’Est de notre pays et celle des réfugiés Congolais vivant notamment au Burundi, en Ouganda et en Tanzanie devra constituer l’une des priorités de notre Chambre », a ajouté Aimé Boji Sangara.
Dans la foulée, la députée de l’opposition Clotilde Mutita, membre d’Ensemble pour la République de Moise Katumbi, a aussi été élue Rapporteure adjointe de l’Assemblée nationale, en remplacement de Dominique Munongo, une autre députée de sa formation politique qui avait également démissionné à la suite d’une pétition de destitution. Elle a pour sa part recueilli 389 voix sur 424 votants, 35 bulletins étant déclarés nuls.
Ainsi, le bureau de l’assemblée nationale affiche à nouveau complet et devrait se penser sur plusieurs problématiques dont le très controversé projet de changement de la constitution en dépit de la guerre contre le M23 à l’Est du pays.