Les manifestations de protestation contre les élections présidentielle et parlementaires se poursuivent en Tanzanie avec des scènes de violences meurtrières notamment dans la capitale économique Dar-es-Salaam.

Le parti d'opposition Chadema estime que ces violences ont fait « environ 700 morts » depuis le mercredi 29 octobre dernier. Ses membres font le tour des hôpitaux du pays pour parvenir à cette estimation.

« Au moment où nous parlons, le nombre de morts à Dar-es-Salaam est d'environ 350 et il y en a plus de 200 à Mwanza. Si l'on ajoute les chiffres des autres endroits dans le pays, on arrive à un total d'environ 700 morts », a affirmé à l'AFP le porte-parole de Chadema John Kitoka.

Un bilan similaire a également été communiqué à l'AFP par une source sécuritaire.

Il faut dire que l’opposition dans son ensemble accuse la présidente Samia Suluhu Hassan, qui n’a plus fait une déclaration publique depuis plusieurs heures, d'avoir orchestré un processus inéquitable, de détenir des opposants et d'imposer des restrictions d'internet pour entraver la circulation de l'information.

L'accès à Internet a été totalement coupé par l'Autorité de régulation des communications de Tanzanie (TCRA), ce qui laisse craindre une situation de chaos total.

Pour rappel, un couvre-feu a été décrété mercredi soir après l'élection générale, mais des milliers de personnes sont encore descendues dans la rue ce vendredi 31 octobre 2025 pour poursuivre avec leur protestation.