Par Olivier Kamitatu

Il y a des discours qui relèvent de la tragédie, d’autres de la farce. 

Celui que vient de prononcer le Roi Soleil appartient à la seconde catégorie.

Si un autre Congolais avait osé de telles paroles, il aurait déjà été traduit devant un peloton d’exécution.

Mais lui, tout lui est permis. Parce qu’il confond la République avec sa cour et la démocratie avec un théâtre d’ombres.

Il parle de « paix des braves », il répète « je tends la main ». Des mots vides, récités comme une prière sans foi.

À la veille de l’annonce du Prix Nobel de la Paix, il cherche à séduire en adoptant la posture du sage, mais la vérité finit toujours par percer : son problème n’est pas à l’étranger, il est au Congo.

Qu’il commence par mettre fin au pillage du coltan, du cobalt et des minerais stratégiques qui s’évaporent chaque jour au profit de ses frères et amis.

Qu’il cesse de vider le Trésor public pour entretenir sa cour et qu’il se décide enfin à nourrir son peuple, à lui donner des routes, de l’eau, de l’électricité. Bref, une vie digne !

La main qu’il doit tendre n’est pas vers les puissances étrangères, mais vers les siens. Vers ces millions d’hommes et de femmes qu’il a exclus, réprimés, oubliés.

Car la seule paix qui vaille ne viendra ni des monologues présidentiels ni des promesses de circonstance, mais d’un dialogue inclusif, celui que la CENCO et d l’ECC appellent de leurs vœux avec constance et courage.

Refuser le dialogue, c’est condamner une nation tout entière à l’épuisement.

Félix Tshisekedi parle beaucoup, mais n’écoute personne. Et pourtant, l’heure n’est plus aux parades.

Elle est à la vérité. Et cette vérité, tôt ou tard, finira par le rattraper.

Par Olivier Kamitatu