Dans Versos Sencillos, son deuxième recueil de poèmes publié en 1891, José Martí Pérez, homme politique, philosophe, penseur, journaliste et poète cubain (1887 - 1892) écrit :

"La grandeur des chefs n'est pas dans leur personne, mais dans la mesure où ils servent la grandeur de leur peuple".

Ces enfants ne sont pas sur une autre planète ni dans un autre hémisphère. Ils Ce sont des congolais. Ils ne vivent pas dans leurs cases, ils les ont abandonnées, contraints de fuir et vivre en tant que déplacés intérieurs, à la suite des choix hasardeux, motivés par la démesure, opérés par les dirigeants à Kinshasa.

 Ces enfants en errance vivent dans des conditions infra humaines, dans un total dénuement, privés de tout, de vie, de sécurité, de pain, de scolarité, de soins médicaux, de dignité et d’avenir dans l’indifférence la plus totale.

A Kinshasa, dans les sphères de décision, c’est le silence radio. Les beuveries et libations, les fêtes de mariage, d’anniversaire et autres occasions de rien s’enchaînent et se ressemblent de semaine en semaine, toutes agrémentées par le gotha musical congolais, comme si de rien n’était. Le trésor public saigne et décaisse sans compter pour ces frasques auxquelles la nomenklatura congolaise se livre avec une insolence enjouée et une arrogance sans limites. La souffrance de ces compatriotes, elle n’en prend pas les nouvelles et moins encore elle ne fait pas non plus objet de ses incantations.

Le gouvernement multiplie les conseils des ministres, et s’auto satisfait de ce qu’il considère comme résultats et autres pseudo avancées, sans piper mot sur la détresse de ces damnés de sa gouvernance, somme toute, abandonnés à leur triste sort.

Pour sa part, le parlement a définitivement fait le choix de son auto censure et partant, balaye du revers de la main tout débat sur des questions considérées vitales pour la Nation, de peur de mettre à nu les compromissions de l’exécutif et sa pleine responsabilité dans la mise en danger du pays et l’abandon de nos concitoyens dans un désarroi sans nom.

Entre-temps, tout le monde s’active pour les élections, prévues le 20 décembre prochain. Qu’importe la souffrance de ces enfants, le seul enjeu qui vaille, c’est la conservation du pouvoir, le second mandat. Et ces enfants, auprès de qui, de quel état et de quelle institution leur sort sera-t-il traité et quand ? "La grandeur des chefs n'est pas dans leur personne, mais dans la mesure où ils servent la grandeur de leur peuple". Ces enfants font-ils partie du peuple ?

Par Claudel Lubaya, Député National, RDC.




Joseph Seven

Joseph Seven - 08/11/2023 14:15 - Répondre 

🤔🤔🤔