Le Président Félix Tshisekedi a présidé le mercredi 22 octobre dernier dans ses bureaux de la Cité de l’Union africaine, une réunion de « conjoncture économique » à la suite de l’appréciation progressive du franc congolais face aux devises étrangères, et de son incidence sur le pouvoir d’achat de la population. 

La Première ministre, le Premier ministre du Budget et celui de l’Économie nationale, le ministre des Finances, le ministre ad interim de l’Industrie ainsi que le gouverneur de la Banque centrale du Congo ont pris part à cette importante rencontre. 

Rappelant qu’au cours du dernier Conseil des ministres le Président de la République était revenu sur la nécessité d’assurer une meilleure coordination entre le volet monétaire et le volet budgétaire de la politique économique, surtout en cette période où il y a une évolution sur le marché des changes, le ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a expliqué qu’il était question d’analyser une séries d’options : « Au cours de cette séance de travail, il a été question d’examiner la situation récente et également de lever un certain nombre d’options qui doivent être confirmées sur le plan technique », a-t-il déclaré à l’issue de cette entrevue. 

Le patron de l’Économie nationale a aussi souligné qu’une réunion est prévue le vendredi prochain, de manière à ce que les baisses effectives des prix, telles qu’observées sur le marché, soient proportionnelles à l’appréciation du franc congolais pour que les Congolais sentent une réelle amélioration de leur pouvoir d’achat : « Les mesures seront également prises en ce qui concerne les prix des produits pétroliers qui pourront connaître une nouvelle baisse dans les jours qui viennent, sans oublier le renforcement du contrôle des prix pour s’assurer que les opérateurs économiques respectent cette baisse », a ajouté le professeur Daniel Mukoko Samba. 

Sur un ton rassurant, il a annoncé qu’une autre réunion sera présidée très prochainement par la Première ministre, réunion qui sera une concertation avec le secteur privé : « C’est une réponse directe à la demande de la population qui réclame que l’appréciation du franc congolais face aux devises étrangères ait une répercussion sur les prix des denrées alimentaires », a-t-il conclu.

Il faut dire que cette situation, qui est à la base de la spéculation du taux de change, préoccupe au plus haut point puisqu’elle impacte négativement sur le pouvoir d’achat de la population déjà affectée par une situation socioéconomique difficile.