Le dimanche 15 Janvier de l'année en cours, le poste frontalier de Kasindi en territoire de Beni au Nord-Kivu a été victime d'un attentat à la bombe qui a ciblé une église pentecôtiste au cœur de cette cité frontalière en pleine campagne d'évangélisation.

Cette attaque meurtrière a fait un bilan jusqu'alors provisoire de 15 morts et 80 blessés (sources sécuritaires et sanitaires). 

Au lendemain de cette explosion soit le lundi 16 Janvier, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le lieutenant général Constat Ndima KONGBA est arrivé à Kasindi à bord d'un hélicoptère des Nations-Unies pour venir constater les dégâts et présenter les condoléances du gouvernement congolais aux familles des victimes.

L’autorité provinciale a profité durant sa brève arrivée pour appeler la population à éviter des attroupements pour échapper à l'activisme des rebelles des forces démocratiques et alliés (ADF) dans cette partie du secteur de Ruwenzori.

« Les ennemis de la république n'ont pas encore baisser les bras, nous sommes en train de subir [...] l'ennemi vise à terroriser notre population pour que cette dernière abandonne leurs terres et je les appelle à éviter les attroupements parce que les terroristes visent là où il y a des attroupements », avait-il prévenu.

Un appel qui, pour l'instant, n'est pas respecté au poste frontalier de Kasindi.

Des salles de cinéma (à l'occasion des matchs du CHAN 2023), des boîtes de nuit, des églises, des écoles ainsi que des marchés publics fonctionnent sans aucune mesure préventive pour faire face à l'activisme de ces terroristes.

Jusque-là, aucun dispositif de checking n'a été installé pour la cause.

Kapepya Ngali zèbre Nzolene, ancien président de la société civile forces vives du groupement Basongora, dans un entretien avec la presse le weekend dernier, regrette l'inactivité des services de l'État à la douane qui font montre d’une certaine forme de léthargie dans la protection de la frontière Congolo Ougandaise.

« En dehors des frontières, nous observons un renforcement des mesures sécuritaire préventive, mais ici chez nous, nous constatons un relâchement à des point d’entrée dont celle de la DGM et du poste de contrôle de Kasindi où des mesures devraient être complétées prise. J'ai un profond regret de constater que, jusqu'alors les bâtiments construits pour le service de l'État à la douane sont inhabités pour il y a eu lancement des activités dans cette donation, nos services n'ont même pas des détecteurs des métaux pour détecter les explosifs. Autres choses, l'Ouganda qui a construit récemment ses bâtiments, il a déjà mobilisé ses services pour occuper ce dernier, avec un service sécuritaire efficace, mais chez nous, les services de l'État sont encore en location et ils se limitent à demander aux trafiquants des cartes d'électeurs. On se demande si réellement ça peut faire quoi sur le plan sécuritaire. C'est pourquoi nous sommes en train de demander le renforcement des mesures sécuritaire pour y faire face », a-t-il déploré.

Le samedi dernier, les FARDC ont annoncé l'arrestation d'un troisième suspect en Ouganda. Le nommé MUSA SHUKURANI Hibrahim,a été appréhendé à M'Pondwe, cité frontalière avec Kasindi Lubiriha, a indiqué le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des opérations Sokola1, qui a demandé à tous ceux qui peuvent détenir des informations supplémentaires sur d'autres suspects en errance, de bien vouloir coopérer avec les services de sécurité pour écarter la cité de KASINDI et autres agglomérations d’éventuelles menaces qui pèsent sur elle.

En dépit de ces alertes sécuritaires données par les services de sécurité au poste frontalier de Kasindi, la mise en œuvre de cet appel souffre ; aucun accompagnement de l'autorité de base n'est jusque-là donné en attendant la mesure sur décret tel que promis par le gouvernement provincial.