Même si c'est encore timide, les activités reprennent petit à petit en ville de Beni.

De nombreuses rues dans  certains de quartiers sont mouventées dès les premières heures matinales.
 
C'est entre autres les activités de transport qui ont repris ; des motos effectuant des transports urbains sont visibles sur les grands artères de la ville, même cas pour  certaines agences de transport qui ont mis à la disposition de leurs clients des voitures pour le voyage BENI-BUTEMBO.

On n'est plus à la situation de tension observée il y a 8 jours.

Un taximan moto interrogé parle d'une impossibilité de vivre en restant à la maison pendant que la faim s'installe : " Nous sommes quasiment comme en période de guerre.  Chez moi par exemple j'ai une lourde charge. Il  y a des déplacés qui sont venus du secteur de Rwenzori, et donc pour tenir  pendant plus d'une semaine c'est juste impossible " a-t-il confié.

Ici, seules les activités scolaires et académiques sont complètement à l'arrêt : pas d'étudiants ni d'élèves dans leurs établissements scolaires et académiques.

Dans certaines parties du territoire, il y a des jeunes qui font respecter de force ce mouvement de grève et de ville morte annoncé pour une durée de dix jours, mais depuis prolongé jusqu'à l'obtention du départ de la MONUSCO qui, selon ses intiateurs, a failli à ses missions de stabilisation de la région de Beni.

Ceux-ci appellent également la population à la désobéissance fiscale jusqu'au rétablissement de la paix.

Notez que c'est depuis le 05 avril dernier que les groupes de pression et mouvements citoyens du grand nord de la province du Nord-Kivu manifestent pour exiger le départ des forces onnusiennes et les organismes humanitaires  internationaux présents sur le sol congolais.

Des cas d'arrestations, sont chaque jour notifiés, et des blessés et des morts ont également été répertoriés.