La cité de Kasindi se trouvant à l'Est de la RDC province du Nord-Kivu en territoire de Beni,frontalier avec l'Ouganda connait un accroissement énorme des maisons de tolérance connues localement sous l'appellation de Quartiers Généraux (QG).

Des jeunes filles sont exploités massivement sexuellement dans ces milieux.

Si d'autres acteurs sociaux attribuent cette recrudescence des lieux criminogène à l'insécurité grandissante dans la région de Beni depuis maintenant une décennie d'autres attribuent cette dernière à une négligence de la part des autorités locales ayant la sécurité dans leurs attributions, d'autres vont plus pour attribuer ces maisons de tolérance aux dépendants des forces de l'ordre et de sécurité.

Farida Goût ya Sika âgée d'au-moins 15 ans une des jeunes filles que nous avons rencontrer dans une des maisons tolérance, elle nous relate comment elle est arrivée dans ce lieux.

" J'avais 11 ans que, j'ai commencé cette vie , ma mère avait abandonné notre père moi et mes deux grands avions étaient amenés dans notre famille élargie. Notre qui était un pêcheur au niveau Kyavinyonge avait aussi était arrêté par la marine Ougandaise comme pêcheur clandestin et là, la famille de mon père nous avait tous refoulés et nous n'avions pas où aller, chacun chercher où il va se diriger mes grands avaient pris la direction de la province orientale (actuellement Ituri) à la recherche des minerais moi, suis restée sur place, sans aller à l'école et sans aucune autre préoccupation et j'avais trouvé une maman qui m'avait interressé de venir ici à Kasindi pour faire cette vie. Nous supportons tous les coûts , nous sommes toujours là et on choisi le partenaire sexuel pour nous..." A-t-elle relaté.

La seconde fille qui a accepté de répondre à notre questionnaire mais sous anonymat, avait fuit l'insécurité grandissante dans son village de LOSELOSE un village du secteur de Ruwenzori en territoire de Beni au Nord-Kivu, dont les auteurs sont principalement des rebelles ADF (Allied Democratic forces).

" Les rebelles ADF avaient investi notre village . Moi et mon amie qui est aussi dans un autre Q.G nous avions fuit ici, pour chercher du travail nous avions trouvé une nouvelle amie qui travaille dans une autre maison de tolérance, elle nous avait interressé pour accepter et nous comme nous n'avions pas des choix nous avions accepté. Ici nous mangeons en groupe. Je sers tous nos clients s'ils te demandent un service il faut l'exécuter, si tu refuses la bosse risque de te mettre à la porte. J'ai consommé pas du chanvre et boissons mais depuis que , je suis là ça fait maintenant 3ans j'ai commencé à prendre,..."

Madame Adidja coordonnatrice de l'ONG locales Femmes Solutions (FESO) engagés dans la lutte acharnée contre la présence des jeunes filles dans des maisons de tolérance; déplore le manque des moyens pour encadrer les enfants filles qui acceptent sortir de ces maisons de tolérance et qui favorisent la prolifération des Quartiers Généraux.

"Nous avions déjà réussi à faire sortir au-moins une dizaine des enfants dans les QG mais faute des moyens nous avions échoué comment les encadrés ici chez nous. Nous avions recensé 145 jeunes filles dont l'âge varie entre 10 et 16 ans qui sont dans les QG apart des majeurs et nous avions remis les statistiques aux autorités locales mais jusqu'alors personnes ne s'y implique efficacement..."avait elle déploré.

Madame Kule Rachel du service genre famille et enfants sur place déplore, elle l'irresponsabilité des parents et de la justice pour sanctionner les proxénétisme en outrance qui se vit dans cette agglomération.

" Les parents ont un premier rôle pour encadrer leurs enfants,ils doivent marteler sur l'éducation de base qui ne doit pas être compromise car nous voyons certains parents qui aussi délaisse leurs enfants car n'ayant pas des moyens pour subvenir aux besoins de ces derniers. Il y a aussi notre justice qui favorise cette recrudescence de cas, il y a une de tolérance en faveur des proxénètes, elles sont quelques fois arrêté après nos alertes mais relâchée après et d'autres officiers de la police judiciaires (OPJ) ont transformé ça comme un moyen d'avoir l'argent et cela est à la base de l'accroissement des violences basées sur le genre dont sont là plupart des jeunes filles..." a-t-il dénoncé.

Jackson MUHIWA président du conseil local de la jeunesse en groupement Basongora a indexé certaines dépendantes des agents des forces de sécurité et de l'ordre qui détiennent ces maisons de tolérance et qui échappent à la rigueur des autorités.

"La plupart des détentrices de ces maisons de tolérance sont des dépendantes de nos Militaires et policiers, c'est difficile de mettre fin à cette situation car ceux qui devraient mettre un terme à cette prolifération des maisons de tolérance mais ce sont eux les auteurs..." avait-il dénoncé.

Mr Kambale Barthélémy sivavughirwa l'autorité locale avait promis s'y investir mais jusqu'alors des mesures drastiques pour éradiquer ce phénomène ne sont pas encore prises.

Les retombées négative de cette prolifération sont les cas des violences basées sur le genre dont sont victimes les enfants orphelins des massacres perpétrés dans la région de Beni ; au-moins 22 filles orphelines en ont été victimes, avait dénoncé Mr Kule Sirikani Ofeni responsable de division des affaires sociales dans cette cité frontalière.

Selon plusieurs sources sociales contactées, la cité frontalière de Kasindi compte environ 145 maisons de tolérance et le groupement BASONGORA compte au-moins 450 et celà impacte sur l'éducation de jeunes filles.